Panorama

Rentrée littéraire 2015 : que lirons-nous cet automne?

La rentrée littéraire de l’automne 2015 s’annonce sérieuse et féminine. Pas de scandale annoncé, si ce n’est le suspense d'une procédure qui aurait pu ordonner le retrait du livre de Simon Liberati. Un événement finalement utile à l'auteur, qui est devenu depuis l’une des stars de la rentrée. Son livre « Eva » (Stock) cumule qualité d’écriture, souffle et ce petit soupçon de scandale qui sied à ceux qui « font » l’événement. Avant d’entrer plus précisément dans nos sélections de lectures de la saison, nous vous livrons un panorama général de ce qui vous attend, vous qui vous demandez avec inquiétude : que vais-je lire cet automne ?

600 romans inédits

Comme chaque année à la fin du mois d’Août, s’annonce la rentrée littéraire. Une bizarrerie française qui rythme les publications des maisons d’édition et impose un rythme infernal aux lecteurs. Les éditeurs se souviennent probablement de leurs années « cartables d’écolier » et se préparent avec boulimie à la future distribution des nombreux prix (littéraires) qui s’échelonneront jusqu'à Noël, en rêvant de lester d’un bandeau rouge leur précieux ouvrage, afin d’attirer l’attention des acheteurs de cadeaux de fin d’année. Bref, la rentrée littéraire est une institution bien française et son cru 2015 n’échappe pas à la règle : comptez près de 600 romans inédits qui vont envahir les étals des libraires. Un chiffre qui, bien que pléthorique, est plutôt à la baisse, puisqu’il est le plus bas depuis dix ans (mis à part 2013, qui avait marqué les esprits par sa faible production). Parmi cette livraison, signalons que ce sont près de 400 romans d’auteurs français, parmi lesquels 68 premiers romans.

L’émotion de la rentrée : Simon Liberati

A chaque rentrée son lot d’émotions. Cette saison, les éditeurs avaient semble-t-il privilégié des choix consensuels qui n’étaient pas destinés à faire de vagues. On parlait de « rentrée sérieuse », comme pour se rassurer. Nous avons tout de même eu droit à notre séquence émotion, grâce à la procédure lancée par la photographe Irina Ionesco à l’encontre de l’écrivain Simon Liberati, auteur de Eva (Stock), qu’elle accusait d’atteinte à son image et sa vie privée. Le monde de l’édition a retenu son souffle. Il y a quelques semaines nul ne savait  encore si le livre serait maintenu au programme de la rentrée. Soulagement : la photographe a finalement été déboutée, la sortie confirmée. Le suspense de cette procédure a été le meilleur piment de cette rentrée presque trop sage. Le meilleur ? Ce bruit occulterait presque la qualité du livre en tant que tel. Ce récit revient sur la vie de celle qui est aussi la compagne de l’écrivain, Eva Ionesco. Celle-ci fut, enfant, la modèle de sa mère pour des photos aux connotations sexuelles dérangeantes. Eva, femme mythique et mythifiée par son romancier de mari, qui fait de ce livre une ode à l’absolu, comme un magnifique témoignage d’amour. Des mots qui portent un regard réparateur sur celle qui a été détruite par la captation de son image par sa mère. Un livre qui s’impose avec force dans un style lyrique et inspiré. Notre grand coup de cœur de la saison. Et un des poulains pour un futur prix...

Les femmes tiennent le haut de l’affiche

Constat général : cette rentrée  est « féminine ». Nous ne pouvons que nous féliciter du fait que les femmes soient devenues des « écrivains comme les autres » et que leurs plumes soient désormais reconnues par les éditeurs comme par les lecteurs. En tête, fidèle à sa publication annuelle, Amélie Nothomb, qui ouvre le bal avec son Crime du comte Neville (Albin Michel), l’histoire d'un aristocrate qui consulte une voyante et qui voit sa vie basculer entre projection imaginaire et réalité.
Dans un genre bien différent, Christine Angot compte bien tenir le haut des étagères avec Un amour impossible (Flammarion). La reine de l’auto-fiction aborde la question des liens qui l’attachent à sa mère et évoque la vie de cette femme, fragile et dépressive. Entre fusion et confusion, à cause de l’inceste du père dénié par cette mère impuissante. Le llivre est porté par une grande sincérité, mêlé à un style aiguisé qui en font un texte plus accessible et plus « universel » que d'autres opus de Christine Angot. Car derrière les mots, c’est de l’amour d’une mère dont il s’agit, avec ses ombres, mais aussi ses lumières. La romancière signe peut-être ici son plus beau livre.

Emprise et quête de soi

Autre figure très attendue, Delphine de Vigan,  qui revient quatre ans après son très marquant Rien ne s'oppose à la nuit (JC Lattès). Avec D'après une histoire vraie (JC Lattès), elle raconte l'histoire d'une romancière à succès, qui tombe sous l’emprise d’une femme manipulatrice. Un livre qui montre comment une relation toxique peut devenir destructrice à l’insu presque de la victime. Le récit joue sur les ambivalences, les cillements de la vérité et entraîne le lecteur dans un véritable suspense. Page-turner garanti.
Très attendue aussi par le public, Claire Castillon avec Les pêchers (L’Olivier), un récit qui évoque plusieurs figures de femmes liées à un même homme et leurs manières de « faire avec » ce que sont leurs aspirations, leurs obligations et leur quête de délivrance.
Carole Martinez qui nous avait enchantés avec Du domaine des murmures (Gallimard) revient en force avec un livre qui se situe au Moyen Âge La terre qui penche (Gallimard), et qui évoque la vie d’une jeune fille et femme du nom de Blanche. Carole Martinez confirme sa grande maîtrise du récit et du style. 
Agnès Desarthe qui n'avait pas écrit de roman depuis plusieurs années revient à la fiction avec Ce cœur changeant (L’Olivier), une fresque magnifique qui met en scène le destin de la fille d’un officier français et d’une aristocrate danoise née au début du XXe siècle, qui va connaître l’affaire Dreyfus, la guerre de 14, les années folles, les voitures Panhard-Levassort, la naissance du féminisme… et une quête d’elle-même. Un livre aussi virevoltant qu’intime qui nous n'a  pas manqué de nous séduire.
Signalons aussi du côté des plumes féminines, Colombe Schneck avec Sœurs de miséricorde ( Stock), un roman qui raconte l’adaptation d’une jeune immigrée bolivienne qui quitte son pays et sa famille pour l’Europe du travail : au-delà d’un beau portrait de femme, la mise en perspective de la question du déracinement économique, ô combien d’actualité.
Emilie Frêche, qui avait été la lauréate en 2013 du Prix Orange du Livre avec Deux étrangers (Stock) confirme ses talents de conteuse avec Un homme dangereux (Stock), qui propose une autre histoire de fascination : la narratrice montre comment la rencontre d’un homme va bouleverser sa vie apparemment sans histoire. Le livre qui résonne avec des accents très personnels saisit le lecteur. On s’attache à cette « héroïne fragile » qui pourrait être l’une d’entre nous. L’emprise n’arrive pas qu’aux autres.

Solution transhumaniste et vie hédoniste

Félicité Herzog s'autorise avec Gratis (Gallimard) une fiction futuriste et mordante, dans laquelle un ambitieux déchu imagine une nouvelle solution futuriste pour l'humanité.
Amanda Sthers qui a l’art de parler de l’air du temps aborde avec Les promesses (Grasset) une interrogation sur la vie, ses "promesses d’aube enchantée" au travers d’un héros masculin, Alexandre, qui jouit de l'existence sans penser aux dégâts collatéraux de son bonheur intrépide. Le livre dessine une belle figure d’homme : inspiré d’un personnage réel célèbre qui partagea la vie de la romancière ? Rien n’est directement affirmé, mais tout est fait pour le suggérer.

Les incontournables de l’automne

Vous ne pourrez les ignorer. Nous les avons aimés. Voici notre sélection. 
Philippe Delerm renoue avec ce qui a fait le succès de La petite gorgée de bière (Seuil), à savoir ses descriptions sensuelles des « plaisirs minuscules de la vie » : il écrit avec Les eaux troubles du Mojito (Seuil) un merveilleux livre qui nous enivre de sensations et de surprises. Et qui distille cette légère amertume du temps volatil, qui s’envole avec nos souvenirs, si chère à l’auteur.
Dans un tout autre registre, le souvent controversé Laurent Binet, qui, avait impressionné (ou agacé) avec HhH (Grasset), n’a décidément pas décidé de rejoindre la troupe des flatteurs bien-pensants. Avec La Septième Fonction du langage (Grasset), il écrit un polar déjanté qui dresse une peinture au vitriol d’une certaine société littéraire sur fond d’assassinat imaginaire de Roland Barthes. Alors que nous célébrons le centenaire de l’auteur des Mythologies (Seuil), Laurent Binet n’hésite pas à s’attaquer à Michel Foucault, Philippe Sollers, Jacques Derrida, Gilles Deleuze, Julia Kristeva ou Bernard-Henri Lévy. Derrière le propos, qui aurait pu être imaginé par un Umberto Ecco facétieux (imaginer l’assassinat de Roland Barthes et mettre en scène ceux qui existaient autour de lui), une réflexion sur le pouvoir du langage et les arbitraires des chapelles de pensée. Un livre qui « ose », même si le propos force parfois un peu le trait : jubilatoire de s’amuser avec les grandes statues intouchables, non ?

Mon père, ce bourreau

Changement de registre avec Sorj Chalandon qui dans Profession du père (Grasset) revient comme le titre l’indique, sur la manière dont son père l’a entraîné dans son désir de violence, ses mensonges, sa folie. Le thème du père récurrent chez Chalandon, qui est abordé frontalement dans ce livre aussi beau que bouleversant. Comme si l’écriture pouvait libérer le fils à jamais du lien avec son géniteur. Nous n'avons pu qu'être saisis d'effroi à cette lecture, mais aussi d'admiration pour son auteur.
Yasmina Khadra évoque lui aussi une figure sombre et violente,dans La Dernière Nuit du Raïs (Julliard). Il ne s'agit pas de son père, mais du colonel Kadhafi. Pas de complaisance dans ce récit, mais une plongée vertigineuse dans la tête d'un tyran sanguinaire et mégalomane, portrait universel de tous les dictateurs déchus. Le thème change des récits de fiction habituels de Khadra : ce portrait à charge révèle une autre facette de son talent.

Exil et fascination de l'Orient

Le destin de l’exilé est au cœur du dernier livre d’Atiq Rahimi, La ballade du calame (L’Iconoclaste). Ceux qui avaient aimé Syngué Sabour, prix Goncourt 2008, seront touchés par ce texte poétique sur les douleurs de l'exil. Celui qui se dit « né en Inde, incarné en Afghanistan et réincarné en France » cherche dans la langue une incantation pour atteindre l’universel  sur « ce qui reste de nos vies quand on perd sa terre d’enfance ». Ce troisième livre écrit en français confirme la place singulière qu’occupe l’écrivain franco-afghan dans le paysage de nos lettres françaises, avec la force de son écriture qui réussit avec une grande économie de moyens à faire vibrer les âmes.

Embarquement non pas pour l’Afghanistan mais pour l’Orient, avec Mathias Enard qui dans Boussole (Actes Sud) pénètre la rêverie d’un musicologue viennois, habité par une fervente passion pour cet Orient si proche et si lointain de l'Europe. La boussole indique la réunion des cultures en résonance. Ample, brillant, ce livre est porté par une sorte d’exaltation qui rencontrera l’adhésion ou pas du lecteur sur le fond, mais qui l’enchantera par sa symphonie multi-phonique. Nous nous sommes laissé emporter..

Exotisme toujours avec Alain Mabanckou. Son Petit piment (Seuil) nous raconte le destin d’un jeune orphelin de Pointe-Noire qui, va connaître les heurs et malheurs d’une vie chaotique. Le récit entraîne le lecteur dans une sorte de fantaisie aux accents parfois tragiques, parfois rocambolesques. Quelle énergie ! Quelle verve ! Un ouvrage qui « raconte une histoire » et qui livre une belle leçon de vie. Les amateurs de Black bazar (Seuil) retrouveront avec plaisir ce nouveau récit au style truculent.

Quand une meurtrière devient une héroïne

Savez-vous qui était Pauline Dubuisson ? Elle a défrayé la chronique au début des années 1950, en assassinant de trois balles l'un de ses amants à Paris. Un fait divers qui a inspiré Jacques  Clouzot pour son film La vérité. Philippe Jaenada a été fasciné par cette jeune femme frêle et si « transgressante ». Avec La Petite Femelle, (Julliard), il part en enquête sur 700 pages. Un morceau de bravoure, car l’auteur mêle allègrement la minutie des reconstitutions avec sa propre verve littéraire. Cette jeune fille née dans le Nord et nourrie aux romans de Nietzsche devient une sorte de Lorelei venimeuse et ingénue. Jaenada assume sa fascination, fait revivre les années 50, en oublie presque la meurtrière, ou plus exactement voit en son acte le feu d’artifice d’une préparation inéluctable. Ce « Dans la tête de Pauline Buisson » ne ressemble pas à l’inspiration clinique de Truman Capote dans De sang froid. Peut-être parce qu’il y a le recul du temps  entre l’histoire et le moment de l’écriture ? Et puis, il s’agit d’une femme séductrice et séduisante : même Patrick Modiano avait avoué sa fascination pour cette personnalité mystérieuse. Philippe Jaenada a succombé à ses charmes. Nous aussi.
Frédéric Beigbeder, quant à lui, n’a pas écrit une enquête, mais une série de dialogues avec quelques « écrivains remarquables ». Laissant de côté les couvertures dénudées de son magazine de prédilection, il nous livre ses Conversations d’un enfant du siècle (Grasset), fruit de ses rencontres avec des écrivains, de 1999 à 2014, dont certains disparus comme Bernard Frank, Albert Cossery, Françoise Sagan, Charles Bukowski ou James Salter. On croise aussi Tom Wolfe,  Alain Finkielkraut, ou Michel Houellebecq. Une petite leçon de style qui ne se boude pas. Un écrivain qui parle à un écrivain, cela ne donne pas nécessairement de la littérature, mais toujours beaucoup d’esprit. On ne boude pas notre plaisir à retrouver ces grands monstres de la conversation.

Le grand retour de Joël Dicker 

Révélation de la rentrée 2012, avec La vérité sur l'affaire Harry Québert (De Fallois) qui est devenu un succès mondial, Joël Dicker revient en force avec un nouveau roman très attendu par ses fans :  Le livre de Baltimore (De Fallois), qui ne sera en vente que le 1er octobre. Le lecteur y retrouvera avec bonheur la figure de l'écrivain Marcus Goldman, qui dans ce nouvel opus quitte New York et la banlieue de Boston pour Boca Raton en Floride. Changement de climat pour le héros qui décide d'écrire sur l'histoire de sa famille... originaire de Montclair dans la banlieue de New York. On reste sur la côté Est, et on mélange le chaud et le froid, un art que Joël Dicker maîtrise parfaitement. Mélange d'enquête et d'introspection psychologique, ce livre est peut-être plus personnel que le précédent. Les fans du romancier suisse ne seront pas déçus, car le livre ne se lâche pas. Il reste bien dans la continuité du précédent. Peut-être trop ? Difficile de tourner le dos à la recette du succès. Et pourquoi s'en priver ?

La littérature américaine arrive en force

Mondialisation oblige, les auteurs étrangers font désormais pleinement partie du paysage éditorial. Plusieurs livres sont en première ligne. Notamment, la parution tant attendue de la version française du mythique L'Infinie Comédie, par David Foster Wallace (L'Olivier), une somme de 1500 pages qui relate une saga familiale sur fond de monde imaginaire. C’est un livre fondateur d’une écriture libre, créative, en un mot post-moderne. De nombreux auteurs américains se recommandent de Foster Wallace. Et on comprend pourquoi. L’auteur qui s’est suicidé en 2008 a livré ici un roman-fleuve qui crée un univers qui lui est propre. Un livre à lire ne serait-ce que pour comprendre les racines d’une certaine littérature contemporaine américaine.

Nous avons retenu aussi l’envoûtant Délivrances (Bourgois), onzième roman de Toni Morrison qui signe, à 80 ans, un texte qui nous plonge dans une histoire croisée entre une mère et sa fille, sur fond d’enfance martyrisée, de racisme, de violence et de résilience. Ce n’est pas seulement un récit, c’est une langue, une musique. C’est Toni Morrison et c’est toujours une expérience unique de lecture.
Les américains qui adorent les enquêtes destroy occupent aussi le terrain : rendez-vous musclé avec Richard Ford, En toute franchise ( L’Olivier) qui offre un quatrième volet aux mésaventures de Frank Bascombe, devenu un sexagénaire désabusé et avec Jim Harrison, Péchés capitaux (Flammarion), qui redonne du galon à l'inspecteur Sunderson, rattrapé par ses démons. 
De son côté, la très new-yorkaise Alice McDermott
, Someone (Quai Voltaire), brosse un beau portrait de femme américaine d'origine irlandaise en reconstituant le puzzle de sa vie. Emblématique d'une certaine Amérique et une écriture fluide qui sait attraper le lecteur sans qu'il s'en rende compte.

Violence et violences

Coup de cœur particulier pour Un cheval entre dans un bar de l'israëlien David Grossman (Seuil) : un roman qui commence par une scène de théâtre et son spectacle comique, pour livrer un message grinçant sur les tragiques décisions de l’existence. « Le choix » de cet acteur comique devient le symbole de tout ce que chacun porte en lui, secrets et renoncements quel qu’en ait été le prix. David Grossman laisse le lecteur sans voix, alors qu’à aucun moment il ne le place dans l’indécence. Ce n’est pas seulement un roman, c’est un livre sur la conscience.
Notre autre coup de cœur : l’écossais James Kelman qui a obtenu en 2014 le Booker Prize pour Si tard, il était si tard (Métaillé). Son livre qui se situe à Glasgow relate la descente aux enfers d’un homme qui se retrouve tabassé par la police après deux jours de beuverie. Rude et sombre, le récit montre comment par un enchaînement de circonstances, un homme peut se retrouver dépossédé de tout, sauf peut-être de lui-même.
Sur le thème de la violence toujours, mention spéciale à Ryan Gattis pour Six Jours (Fayard), premier livre traduit de cet écrivain et éducateur, adepte de street art, qui relate, dans une langue qui juxtapose l’américain et l’espagnol ‘latinos’, les Six Jours de guérilla urbaine qui ont embrasé Los Angeles, du 29 avril au 4 mai 1992. L'écrivain a choisi de donner la parole à 17 personnages, acteurs ou témoins, de cette « apocalypse now » qui pourrait être transposée dans toute grande ville multiraciale. A lire comme on visionnerait un film, d’une traite.
Nous ne pouvons passer sous silence le très attendue suite inédite de la saga Millenium, Ce qui ne me tue pas ( Actes Sud), dix ans après la parution du troisième tome de la saga de Stieg Larsson. Il est écrit par David Lagerkrantz à partir des notes posthumes de l'auteur et fait l'objet d'une publication dans 40 pays simultanément. Les fans en rêvaient. Nous doutions de l’intérêt d’une initiative allant à l’encontre des vœux de l’auteur. Le résultat est selon nous décevant. Nous laissons aux lecteurs le soin de juger –n’hésitez pas à nous faire part de votre avis- mais nous avons trouvé que cette soi-disant suite est plutôt une mise à mort de la série. Dommage.

Nous reviendrons sur les temps forts des livres de la rentrée. Une chose est sûre : vous ne manquerez pas de lectures cet automne.

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