La peur en embuscade: précédé de «Les rats dans les murs» (Lovecraft, nouvelle traduction)

  • Année de publication : 2016
  • Chez : François Bon
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 50 pages
  • Prix éditeur : 3,99
  • ISBN : B00NFZ5RL4
  • Source : Amazon

Résumé

On est en 1922. Lovecraft, revenu à Providence mais qui vient de passer trois mois à New York, et se préparant à rejoindre Sonia Greene pour la vie commune et leur mariage, quitte progressivement l’univers du journalisme amateur pour celui de la fiction. Devenir écrivain professionnel? Cela suppose de savoir aussi s’éloigner de la prose lyrique et poétique qu’il affectionne, aller vers l’efficacité (et il y trouvera ses marques, ô combien!), savoir aussi s’adapter aux revues et magazines qui l'accueillent.

Home Brew est un tout récent mensuel, à vocation plutôt humoristique et au curieux slogan « Pour la soif des amoureux de la liberté personnelle », ce qui évoque plus l'érotisme discret que la philosophie. Le couple qui l’a fondé, les Houtain, viennent eux aussi du journalisme amateur. La demande faite à Lovecraft: une histoire en quatre séquences, qui sera publiée dans quatre numéros successifs, et soit plus près du roman de détective (le personnage principal sera un journaliste) que de la tradition fantastique ou surnaturelle. Autre précision, explicite : « You can’t make them too morbid ». Lovecraft touchera 5 dollars les 2000 mots, soit un total de 22 dollars pour l’ensemble (l’histoire sera republiée dans "Weird Tales" en 1928).

Et c’est ainsi que va naître "The lurking fear". Si c'est un texte à part dans l'oeuvre de Lovecraft, par sa construction, il a été pour lui une école magistrale. Quant à la peur...

Écrite quelques mois plus tard, à peine un peu plus courte, "Les rats dans les murs" nous ramènent à une veine plus proche de la vieille passion de Lovecraft pour Edgar Poe. Le fantastique projeté dans les ruines sans origine de la vieille Europe, ses contes et légendes de terreur, ses rites traversant le temps. Il suffit d'un grattement sous le papier peint d'un mur, d'une hésitation dans une maison vide, et les abysses qui s'ouvrent sous la terre seront définitivement le pays de Lovecraft. Et ce sera, début 1924, son premier texte accepté par une toute nouvelle revue, qui s'appelle... "Weird Tales".

Dans cette très faste période de création que sont les derniers mois de Lovecraft avant New York ("Herbert West le ressusciteur", "La musique d'Erich Zann"), cette marche vers le monde professionnel est aussi une des justifications de présenter ensemble ces deux perles de l’horreur.

FB

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