La Chambre des morts

  • Année de publication : 2012
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 311 pages
  • Prix éditeur :
  • ISBN : B009LNMHGM
  • Source : Amazon

Résumé

Vigo et Sylvain se retrouvent, bien malgré eux, détenteurs d’une somme astronomique. Un
type, renversé en pleine nuit, à ses côtés un sac rempli d’argent.Voleur ? Trafiquant ? Peu importe. Seule compte l’odeur des billets. S’ils savaient…
Le lendemain, une fillette aveugle est retrouvée morte dans un entrepôt. Peu après, une autre est enlevée. Diabétique. Ses heures sont comptées. Le commissariat de Dunkerque est en ébullition.
Pour Lucie Henebelle, brigadier de police écrasée par la monotonie des journées ennuyeuses, l’occasion est trop belle. Depuis l’adolescence, elle le traque au travers de livres avec l’espoir secret qu’un jour, elle le trouvera sur son chemin : le psychopathe… Réussira-t-elle à percer le cerveau de celui qui laisse, sous ses pas, une puissante odeur de cuir ? De leur côté, les détenteurs du magot iront jusqu’au bout pour préserver leur fortune. Jusqu’à l’impensable.

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Les avis sur ce livre (1)

Les avis

Le 10 juin, 2018 - 11:55

Il s'agit donc du deuxième opus sorti en 2005, chronologiquement parlant, dans la bibliographie de l'auteur, après "Train d'enfer pour Ange rouge" en 2003. "La chambre des morts" a fait l'objet d'une adaptation au cinéma par le réalisateur Alfred Lot en 2008 avec notamment l'excellente Mélanie Laurent. Ce Livre a reçu 2 prix littéraires: en 2006, celui des lecteurs Quais du Polar et en 2007 le prix SNCF du Polar Français.

L'histoire: Deux informaticiens licenciés décident de se venger en taguant les murs de leur usines de propos injurieux, puis un pari insensé: celui de rouler au milieu d'un champ d'éoliennes désert, en pleine nuit, le plus vite possible, tous feux éteins. Juste pour le fun ....Mais au moment le moins inattendu, un choc immense. Puis la découverte d'un corps sans vie, et à côté, deux millions d'euros dans un sac de sport. A ce moment-là, ils ont encore le choix ...... pas forcément le bon, car le destin rattrape toujours ceux qui se croient à l'abri. La découverte d'une fillette assassinée à quelques centaines de mètres du lieu de l'accident, ne fera qu'amplifier le cauchemar qui commence, qui le poursuivra jusqu'à la fin et qui a pour nom: La Bête.

L'écriture est toujours "déliée", "fluide", limpide, incisive, expressive, tellement "parlante" qu'elle en est criante de vérité, de mortalité! Un paysage campé dans le Nord de la France, glacial et morne du plein hiver, cet univers des anciens corons où tout semble désolé, gris, mort, noir et usé. Une ambiance un peu glauque, lourde, pesante, presque poisseuse. Des descriptions précises, nettes, chirurgicales sur des sujets très fouillés, très documentés. le suspense est bien mené avec un rebondissement à chaque chapitre ou presque, entre vraies et fausses pistes.

On pourrait arguer qu'il présente quelques similitudes avec le « Silence des Agneaux », mais traité « à la française », non vraiment le « rendu » est différent.

Pour Lucie Hennebelle fraîchement sortie de l'école de police, brigadier à qui l'on confie que des tâches subalternes ou des permanences d'accueil au commissariat, c'est sa toute première enquête "sur le terrain" qui l'emmènera fleurter avec la mort et ses démons intimes, car les personnages de Thilliez sont toujours « torturés » intérieurement, et ça n'ira qu'en s'accroissant au fil de ses romans ! Oui, d'aucuns diront qu'il est peu plausible qu'un simple brigadier, seule qui plus est, serait à même de prendre de telles initiatives (dans la vraie vie), mais ce n'est qu'un roman!!! Et il faut bien un commencement pour un « héros » !!!!!

Alors, bien que l'histoire soit remarquablement bien ficelée, que l'écriture nous tienne toujours en haleine et qu'elle ne se démente pas jusqu'à la dernière page, mon tort assurément a été de ne pas lire les livres de Thilliez dans l'ordre chronologique, car après avoir lu « Deuiles de miel », « La mémoire fantôme » (avec Lucie Henebelle plus torturée que jamais) et le Génialissime, le Brillantissime « Anneau de Moebius » où les destins collectifs se confondent et se confrontent aux travers des mémoires intimes jusqu'au paroxysme ultime d'une noirceur absolue ou plus aucune rémission ne semble possible, il faut bien prendre « La chambre des morts » comme une deuxième œuvre d'auteur, largement saluée par la critique et donc une vraie belle réussite.

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