Mad Men: la plus littéraire des séries américaines

 

La série Mad Men rencontre un franc succès outre-atlantique pour la sortie de sa cinquième saison, attendue depuis plus de 17 mois. L'occasion pour la presse de déceler ses nombreuses qualités littéraires

 


Des publicitaires dans une societé aux mutations sociales


Mad Men c’est la frénésie du marketing à ses commencements dans les années 60. Une équipe de publicitaires est chargée de « renouveler le rêve américain », base de la consommation de masse, dans des locaux de New York. A sa tête, le mystérieux Don Draper, héros de la série dont l’identité est complexe. Autour de lui bout la constante agitation des mœurs d’une societé de l’après-guerre.

John Cheever ou Francis Scott Fitzgerald à la base de la série

 

Jim Watson, journaliste au Telegraph, avance que Matthew Weiner, le créateur de Mad Men, semble s’être inspiré des écrits de nombreux écrivains phares de la littérature américaine. Le désenchantement des classes moyennes après la Seconde Guerre Mondiale est un thème important de la série, thème dont s’est aussi inspiré l’écrivain John Cheever qui résida en 1961 dans la banlieue de New York, à Ossining, ville dont le héros Don Draper est originaire.
Qui dit désenchantement dit Gatsby le Merveilleux de Francis Scott Fitzgerald : Don Draper est un pseudonyme adopté par le personnage principal à son retour de la guerre de Corée. Une sorte de renaissance qui n’est pas sans rappeler celle de Jimmy Gatz qui lui, de retour de la guerre, choisira le nom désormais fameux de Jay Gatsby. Les deux hommes sont à la recherche du grand rêve américain, cette lumière verte qui vacille de l’autre côté de la rive.
 

La sortie de cette nouvelle saison a été l'occasion pour la presse américaine de décrypter et de saluer les racines littéraires de l'oeuvre audiovisuelle. Le fleurissement des nouvelles séries américaines sur ces dernières années nous incite donc à les regarder, de par leur richesse, comme de nouvelles formes de littérature.

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