Jusqu'où va la liberté d'un auteur ?

C'est ce que le romancier égyptien, Gamal Ghitany tente de savoir en refusant de voir son premier roman Zayni Barakat figurer sur la liste de sélection de l’International Prize for Arabic Fiction.

 

Il est déjà arrivé dans l'Histoire de la Littérature de voir un écrivain refuser une récompense, une décoration ou un prix littéraire : le prix Nobel refusé par Jean-Paul Sartre, le Goncourt rejeté par Julien Gracq ou  encore la Légion d’honneur, dernièrement, par le philosophe Jacques Bouveresse .

 

Mais ici la différence se joue sur l'étape précédente : la liste à présentée au jury.

Selon M.A. Orthofer, animateur du site The Literary Saloon, il est d’avis que l’auteur n’a pas son mot à dire; il lui paraît même ”choquant” qu’il s’immisce ainsi dans la composition d’une liste.

 

Pourtant Gamal Ghitany s'oppose à sa nomination.

Il reproche au plus important prix littéraire du monde arabe (qui existe depuis trois ans maintenant) de n’être pas animé par un esprit ou une philosophie précises, de consacrer tout ou partie de la récompense à faire traduire à l’étranger le livre primé.

En effet, les auteurs sélectionnés gagnent 10 000 dollars et le vainqueur 50 000 dollars

 

Mais surtout cet auteur de 65 ans n’accepte pas d’être mis en compétition avec de jeunes auteurs.

 

C'est sa liberté en tant qu'individu, mais également en tant qu'auteur. Reste à savoir si son veto suffira à retirer son roman de la liste.

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