Claude Chabrol, un narrateur hors pair nous quitte

 

Le monde du cinéma est en deuil aujourd’hui avec la mort d’un de ses plus fervents représentants, Claude Chabrol. Celui qui quitte la scène à 80 ans après une œuvre d’une trentaine de films pour le cinéma, d’une vingtaine pour la télévision et de multiples autres et production aura surtout été célèbre pour son engagement en faveur de La Nouvelle vague et pour ses remarquables portraits au vitriol des fantômes de la société bourgeoise française ( La femme infidèle, Les biches…).

 

Mais le monde des lettres l’est aussi car Claude Chabrol faisait partie de cette famille de cinéastes qui aimaient raconter « des histoires », construire le récit et donner vie à des personnages forts portés par la narration. Rien d’étonnant à ce que ses liens avec le monde des livres ait été récurrent : on se souviendra de son adaptation du magnifique Cheval d’orgueil de Pierre-Jakez Helias en 1980, et surtout de celle de Madame Bovary de Gustave Flaubert incarnée par Isabelle Huppert dans le rôle éponyme (1991).  Mais il réalisa aussi des films pour la télévisions adaptés de nouvelles de Henry James, Le banc de la désolation ( 1974), Degrey ( 1976), et surtout plus récemment, il se passionna pour l’univers sombre de Guy de Maupassant avec un ensemble de petits films : La parure ( 2007), Le petit fût ( 2008), Le petit vieux des Batignolles (2009) et Le fauteuil hanté en (2009), respectivement diffusés dans le cadre des séries Chez Maupassant et Au siècle de Maupassant.

 

Claude Chabrol était également l’auteur de livres sur le cinéma, ainsi que d’un roman L’adieu aux dieux (Encre,1980)  et de quelques recueils de souvenirs : Pensées, répliques et anecdotes ( Le Cherche Midi,2002) et avec André AsséoLaissez-moi rire (Ed. du Rocher, 2004). 

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