Sur The Guardian, une lettre ouverte de 200 écrivains du monde entier contre les lois russes homophobes

Plus de 200 écrivains ont signés, jeudi 6 février, une lettre ouverte publiée dans le quotidien britannique The Guardian pour dénoncer les lois russes sur le blasphème et contre l'homosexualité, en cette veille du lancement vendredi dernier des Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi.
Que ce soit Salman Rushdie, Margaret Atwood, Jonathan Franzen, ou encore quatre Prix Nobel de littérature - Gunter Grass, Wole Soyinka, Elfriede Jelinek et Orhan Pamuk -, tous se sont dressés contre la Russie et l'accusent d'«asphyxier» la créativité. La loi contre la « propagande de relations sexuelles non-traditionnelles », ainsi que la récente interdiction du blasphème et les charges accrues contre la diffamation « mettent les écrivains particulièrement en danger » expliquent-ils.

"Des lois qui suscitent de vives critiques"

La loi promulguée en juin dernier par Vladimir Poutine, et visant à punir par le biais d'amende et de prison la "propagande" de l'homosexualité devant mineurs a suscité depuis de vives critiques, notamment en Occident. « Une démocratie saine doit écouter les voix indépendantes de tous ses citoyens; la communauté internationale a besoin d'entendre, et de s'enrichir de la diversité des opinions russes », pouvait-on lire dans cette lettre signée par plus de 200 écrivains issus de 30 pays différents.
« Nous exhortons donc les autorités russes à révoquer ces lois qui étranglent la liberté d'expression », ajoutent les écrivains, faisant vœu de ne pas se taire « alors que nous voyons nos amis écrivains et journalistes forcés au silence ou s'exposant à des poursuites et parfois à des peines drastiques pour le simple fait de partager leurs pensées ».

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