Le Capitalisme est-Il moral ? Nouvelle Edition

  • Année de publication : 2009
  • Genres :
    Essai
    Littérature Française
  • Nombre de page : 284 pages
  • Prix éditeur : 16,90
  • ISBN : 2226192913
  • Source : Amazon

Résumé

Il est loin, désormais, le temps où l’on s’affrontait sur la question de la valeur du capitalisme : d’un côté, les marxistes, en rôle d’accusateurs, voyaient en lui un mode de production fondé sur l’exploitation de l’homme, engendrant certes des richesses mais toujours inégalement réparties ; de l’autre, les libéraux, dans une position plus cynique, tentaient de justifier l’inégalité en en faisant une des conditions de l’enrichissement des nations. Depuis l’effondrement de l’économie du bloc soviétique, le capitalisme paraît s’imposer comme un fait nécessaire et universel. L’heure est à ses louanges, au point que, par une sorte de réenchantement moral du monde, on irait presque jusqu’à prêter de la moralité à ses lois de fer : on parle d’ "éthique d’entreprise", on fait du travail salarié une valeur, on loue les vertus de l’homme d’entreprise, on fait de la mondialisation le salut des économies les plus faibles…
Il est opportun, pour sortir de cette confusion d’esprit, d’effectuer quelques clarifications conceptuelles. En rappelant, par exemple, qu’on ne saurait assimiler l’ordre de la moralité à celui de l’économique ou de la politique, car ni l’intérêt ni la loi ne sont le Bien. Ainsi André Comte-Sponville soutient, dans cette conférence adressée à des interlocuteurs du monde de l’entreprise, que le capitalisme n’est ni moral, ni immoral mais amoral : c’est un système de production qui a fait les preuves de son efficacité et que la politique doit encadrer et réguler afin de le conformer, autant que possible, aux exigences de l’éthique. Que chacun tienne sa place : que le chef d’entreprise ne prétende pas faire du social, qu’on n’attende pas de lui qu’il en fasse, qu’on cesse de tout attendre du politique… et chacun sera naturellement reconduit à l’évidence que les lieux d’exercice naturel de la morale sont la conscience et l’action individuelle. Il faut lire les philosophes pour s’en convaincre. André Comte-Sponville nous le rappelle ici à bon escient. --Emilio Balturi

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