Nouvel an chinois

José Frêches et «sa» Chine

Son « Dictionnaire amoureux de la Chine » (Plon) poursuit une quête littéraire de l’Empire du Milieu, dont il est un des plus fins connaisseurs. En cette nouvelle année chinoise qui ccélèbre le singe, José Frêches revient sur son travail d’écriture tourné vers ce pays de l’autre bout de « soi ». Réalisation Annick Geille.

Pourquoi ce « Dictionnaire amoureux de la Chine » ?

Oser un « Dictionnaire amoureux de la Chine »... il s'agit de mon point de vue étayé sur la Chine découpé en tranches alphabétiques. Un exercice hautement subjectif, mais qui est, selon moi, le propre de cette belle collection.

Le Dictionnaire commence par « Mon premier abrite près d'un milliard trois cent millions d'habitants qui rient facilement »... Un constat objectif, car la principale clé de compréhension de la Chine est sa démographie hors normes. Je termine le Dictionnaire sur une note très personnelle avec une dernière phrase qui est : « La magnifique réponse de Zhuangzi, qui se passe de tout commentaire tellement elle est profonde et qui aide à accepter l'inacceptable, pour qui est hanté par la disparition de son double, servira de conclusion à cette dernière entrée de ce dictionnaire amoureux. » Une évocation de mon frère jumeau qui est mort fin 2011 d'un cancer foudroyant du rein. C'était mon unique frère. Nous étions de vrais jumeaux.

Parlez-nous de votre travail d'auteur ?

Je suis auteur depuis l'âge de 20 ans, par amour des lettres et des livres, inculqué par mon papa, prof. Mon premier livre était une traduction -assortie d'une introduction- des « Dialoques de Rome sur la peinture » de Francisco de Holanda (ça ne s'invente pas!), un lettré portugais qui rencontra Michel AngeRome est la ville qui m'a le plus marqué. J'y ai effectué ma sixième au lycée Chateaubriand, et y ai donc appris le latin... J'ai attendu d'avoir 50 ans pour publier mes premiers romans. Avant, je m'étais cantonné à des essais et à une fiction sous pseudo: « Meurtre au Louvre » (Calmann Lévy, 1992). Comme la plupart des auteurs, j'écris sur moi et essaie de retenir le temps, en écrivant. Je m'acharne à écrire, à demeurer seul en écrivant, à m'enfermer dans un monde, à oser espérer me faire partager à des lecteurs.

Selon vous, le numérique est-il un risque ou un atout pour le travail littéraire?

L’écriture restera toujours le cœur d’un livre. Sans écriture, il ne saurait y avoir de numérique. L'image ne suffit pas.

 

>>José Frêches, Dictionnaire amoureux de la Chine, Plon, 900 pages

>>Tout le programme des manifestations de 2014 sur le site de l'année France-Chine

>>Lire aussi le "selfie" de Nicolas Idier, conseiller culturel à l'ambassade de Pékin, auteur de "La musique des pierres", Gallimard.

En savoir plus

>Lire un extrait du Dictionnaire amoureux de la Chine :

 
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