Sélection

Nos coups de cœur de saison : les livres à ne pas rater

Alors que le Salon du livre nebat son plein, Viabooks vous propose une sélection de livres à ne pas rater en cette semaine où la littérature et la langue française sont à l’honneur. Découvrez donc les incontournables du moment. 

Quand des dizaines d’auteurs se retrouvent sous les projecteurs de Livre Paris, il est facile de passer à côté des sorties du moment. Voici une sélection des plus importantes d'entre elles. 

>Littérature française

 

Erik Orsenna, « L’Origine de nos amours » (Stock)

Le propos : De Bréhat à Cuba, voici l’histoire d’une famille, et surtout de deux hommes. La vie les soude à un moment où chacun n’y croit plus : leurs amours se succèdent, la solitude va et vient, avec la fatalité des marées. Parce que ces deux « éclopés de la conjugalité » ne restent pas en rade, ils remontent au fil de leurs discussions jusqu’à leur aïeul Augustin, tailleur de profession, pianiste improvisé, parti tutoyer le destin et les femmes à Cuba. Cet homme timide initie la malédiction familiale par une existence extrêmement romanesque, il y a 150 ans. 

Le plus : Le livre offre un questionnement psycho-sociologique d’un narrateur  qui porte en lui un « chromosome narratif », et qui raconte les bonheurs et les bourrasques de chaque destin avec rythme, humour et talent.

 

Pierre Lemaitre, « Trois jours et une vie » (Albin Michel)

Le propos : Trois jours et une vie est l’histoire d’un sympathique garçon un peu solitaire. Antoine, douez ans ans, envoie un coup de bâton à Rémi, six ans, coup fatal qui tue le petit garçon. Cette disparition tragique va provoquer la stupeur des habitants de la région, et sera même considérée par certains comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. 

Le plus : Après avoir adapté en bande dessinée Au revoir là-haut, lauréat du Prix Goncourt en 2013, Pierre Lemaitre vient avec un nouveau livre, Trois jours et une vie, qui s’inscrit à la deuxième place des ventes de livres de la semaine. Avec cet ouvrage, Pierre Lemaitre renoue avec le polar pur, en faisant un pas de côté par rapport à son dernier livre. 

Mark Greene, « 45 tours » (Rivages)

Le propos : Retiré à la campagne, dans un isolement total, un homme se rappelle comment, trente ans plus tôt, en compagnie de son meilleur ami, il a composé une chanson qui a fait le tour du monde et transformé sa vie. Huit petites notes d'apparence anodine, dont les jeunes gens vont découvrir, peu à peu, toute la puissance. 

Le plus : L’écrivain franco-américain Mark Greene qui s’était déjà illustré en 2013 pour son livre Le Ciel antérieur (Seuil), revient avec un livre poétique et mélodieux. D’ailleurs, pour l’auteur, « un livre est une musique et chaque livre invente une musique qui n’appartient qu’à lui ». 45 tours a quant à lui inventé une belle mélodie qui laisse son empreinte chez le lecteur comme un tube qui ne le lâche plus.

 

Paule Constant, « Des chauves-souris, des singes et des hommes » (Gallimard)

Le propos : Dans un village africain, une fillette heureuse cajole une chauve-souris. De jeunes garçons rapportent fièrement de la forêt le cadavre d’un beau singe au dos argenté. Ainsi débute une série d’événements qui frappent tour à tour les protagonistes de cette histoire : habitants des cases, coupeurs d’hévéas, marchands ambulants, piroguiers, soignants, et même primatologues en mission. Un mal pernicieux se propage silencieusement au pied de la Montagne des nuages, et le long d’une rivière sur laquelle glisseront bientôt les pirogues funèbres. La plupart l’ignorent superbement, d’autres en cherchent vainement l’explication dans la magie, la science ou la nature. Le plus : C’est avec poésie et humour que Paule Constant nous fait vivre ce conte déchirant de notre temps, dans un style dont la paradoxale légèreté parvient à nous faire partager tant de douloureuses péripéties, en nous conduisant aussi pas à pas vers une fin qui n’est peut-être qu’un autre début.

 

Pierre Assouline, « Golem » (Gallimard)

Le propos : Gustave Meyer, grand maître international d'échecs, voit sa vie basculer à la veille d'un tournoi : brusquement soupçonné du meurtre de son ex-femme, il est recherché par la police. Profondément troublé, le fugitif décide de mener une enquête sur lui-même pour prouver son innocence et résister à la pression qui l’envahit.

Le plus : Rythmé, haletant, Golem est un roman contemporain où les possibilités inédites d'évolution de l'humanité se frottent aux mythes et aux traditions ancestrales. Un thriller tout à fait angoissant où le suspens nous tient accroché jusqu’au bout. 

 

Jean-Paul Kauffmann, « Outre-Terre » (Equateurs)

Le propos : Eylau c'est la rencontre paroxystique de l'Histoire et de la géographie. Une bataille napoléonienne qui a lieu le 8 février 1807 contre les Russes, en Prusse orientale, là où se trouvait autrefois la célèbre Königsberg fondée par les chevaliers teutoniques. Aujourd'hui, Eylau est située dans l'exclave de Kaliningrad, territoire russe séparé de la Russie par la Pologne et la Lituanie. Dans son livre, Jean-Paul Kauffmann s’interroge sur la signification de la victoire et celle de la défaite, de la prise de la vulnérabilité. 

Le plus : Jean-Paul Kauffmann a une prédilection pour les territoires secrets ou dérobés, ceux qui échappent à l'évidence du regard et aux lieux communs. Il nous livre un récit de voyage magnifique sur les traces de Napoléon et du Colonel Chabert à Eylau. 

 

Fabrice Luchini, « Comédie Française » (Flammarion)

Le propos : Dans ce récit autobiographique, Fabrice Luchini évoque sa vie, ses rencontres, ses lectures et ses inspirations. On y croise, entre autres, La Fontaine, Céline, Molière ou Proust. Le texte qui n’a, selon l’acteur, « aucune intention littéraire », révèle l’amour des mots et de la littérature de son auteur. Si Luchini se veut très personnel quand il évoque ses rencontres littéraires, il reste néanmoins très évasif quant à sa famille, ses amis et ses proches. 

Le plus : Qui de mieux que Fabrice Luchini pour célébrer la langue française ? L’amoureux des mots mêle habilement légèreté et profondeur dans ce livre où il n’hésite pas à changer de registre pour le plus grand plaisir de ses lecteurs. Le livre s’est placé, dès sa sortie, en tête des ventes tous livres confondus.

 

 

>Littérature étrangère

 

Marie Laberge, « Ceux qui restent » (Editions Martha Inc./ Stock)

Le propos : Combien de gens sont touchés, atteints en plein cœur quand quelqu’un se suicide ? Combien de blessures sont infligées à ceux qui restent? Personne n’en sort indemne. Charlène, Vincent, Mélanie, Stéphane, Muguette… tous brisés, freinés dans leur vitalité par la mort brutale de Sylvain. Chacun réagit à sa façon. Chacun se bat comme il peut, avec les armes dont il dispose. La violence du geste suicidaire se répercute longtemps dans leur existence. Mais la vie est forte. 

Le plus : Roman d’action empreint d’émotion, de réflexions sur la vie, roman d’une profonde humanité, Ceux qui restent fait entendre des personnages puissants et attachants. Malgré la dureté des faits évoqués, ce roman est avant tout centré sur ceux dont on parle si peu et qu’on laisse seuls devant l’innommable et l’insupportable. Depuis quarante ans, la canadienne Marie Laberge sonde les profondeurs de l’âme humaine.

 

Mary Chamberlain, « De pourpre et de soie » (Préludes)

Le propos : Londres, 1939. Quand Ada Vaughan commence à travailler au sein d’un atelier de mode de Dover Street, la belle jeune femme rêve d’une carrière dans la haute couture. Et d’échapper ainsi à l’atmosphère familiale pesante. Impossible alors de résister à l’énigmatique Stanislaus von Lieben, un gentleman entreprenant qui lui propose un voyage à Paris. Mais, à la fin de leur séjour, la nouvelle tombe : le Royaume-Uni et la France déclarent la guerre à l’Allemagne.

Le plus : De pourpre et de soie nous fait découvrir une héroïne inoubliable, qui tente de survivre entre passion, drame et espoir. Un livre saisissant et captivent, qui nous fait tomber amoureux de son personnage vivant et ensorcelant. 

 

Ida Simmons, « Une heure avant minuit » (Belfond)

Le propos : Récit d'inspiration autobiographique, Une heure avant minuit retrace le destin d'une petite fille passionnée de musique et celui de sa famille dans la communauté juive flamande de l'entre-deux guerres. En une année, Gittel, le jeune fille qui souffre des changements imposés par ses parents, va grandir d'un coup, gagnant en maturité, perdant en insouciance. Et pendant ce temps, l'Allemagne se prépare à annexer les Flandres. 

Le plus : Jamais publié en France, une découverte inédite dans Vintage. Un roman drôle et poignant qui aurait pu élever Ida Simons au rang des grands noms de la littérature néerlandaise si son décès prématuré en 1960 ne l'avait plongée dans l'oubli. 

 

David Lodge, « Né au bon moment » (Rivages)

Le propos : Comment devient-on David Lodge ? Pourquoi choisit-on le rire comme langage absolu, la comédie comme ligne de vie (et de fuite) ? Dans ce livre événement, notre Anglais préféré se dévoile comme jamais, avec une pudeur et une simplicité bouleversantes. Loin des mémoires tournant à l’autocélébration, Lodge rend hommage aux autres, à ceux qui ont traversé sa vie (parents, enfants, amis écrivains) et ce morceau de siècle avec lui, gamin anglais né en 1935, à quelques encablures de la guerre. 

Le plus : Au-delà du roman d’une vie, ce livre raconte le parcours d’un catholique profondément irrévérencieux, mais aussi habité par le doute et le paradoxe.

 

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