BD et Fantasy

« Gardiens des cités perdues », le roman phénomène de Shannon Messenger, adapté en roman graphique

Adapté par Celina Frenn et illustré par Gabriella Chianello, le roman graphique Gardiens des cités perdues, volume 1, partie 1 de Shannon Messenger vient de paraître aux éditions Lumen. A l’ère où la bande dessinée prend une place de plus en plus prononcée sur le devant de la scène littéraire, cette adaptation nous plonge dans une nouvelle vision de cette histoire fabuleuse continuant d’enchanter des milliers de lecteurs à travers le monde. Retour sur une œuvre devenue culte de la littérature jeunesse.

La continuité d’une saga à succès

Shannon Messenger, par sa série de livres comportant actuellement neuf tomes, le dixième étant en cours d’écriture, a déjà conquis le monde de la littérature jeunesse et fantastique. Son histoire palpitante et recherchée à la fois, met en scène des personnages attachants et travaillés, avec une imagination débordante. Adapter une œuvre aussi dense n’a pas dû être chose aisée, mais le résultat est au rendez-vous avec une œuvre aux dessins travaillés mais ludiques, aux personnages reconnaissables, et surtout fidèle à l’œuvre d’origine. Car là est le challenge principal d’une bonne adaptation, celui de réaliser une œuvre à la fois unique et avec une valeur ajoutée, sans s’écarter de l’univers de l’auteure. Mission parfaitement réussie pour ce roman graphique.

Une autrice qu’on ne présente plus

Shannon Messenger, auteure américaine désormais reconnue et admirée dans le milieu de la fantasy jeunesse, est reconnue selon le New York Time et USA Today parmi les meilleurs auteures de bestsellers avec ses séries Gardiens des Cités perdues et Sky Fall. Ses livres ont été publiés dans de nombreux pays et traduits en de nombreuses langues. Elle propose dans Gardiens des Cités perdues une épopée à la J.K Rowling, remplie de créatures fantastiques, monstres et autres cités imaginaires. A travers Sophie, elle emmène le lecteur dans un univers construit de toutes parts par avec une formidable imagination. Les différents personnages, emplis de promesses et de singularités, fascinent et rendent la lecture encore plus attrayante. Les descriptions sont enchantantes, les animaux attachants au possible, les « méchants » deviennent familiers au fil des tomes (presque sympathiques ?). Un véritable coup de cœur.

Une histoire complexe parfaitement retranscrite

« Très bien, je suis une elfe. Est-ce que je dois aider Frodon à détruire l’anneau pour sauver la Terre du Milieu ? Ou bien aller fabriquer des jouets au Pôle Nord ? » -Shannon Messenger

Sophie, la protagoniste solaire de Shannon Messenger, si attachante et toujours aussi perdue face à une réalité qui la dépasse, régale le lecteur à chaque case, dans une adaptation fidèle. C’est une elfe, avec une cape, des pouvoirs, des oreilles pointues (pour les très, très vieux). Depuis que Fitz, jeune elfe de son âge, est apparu un beau jour devant Sophie, alors étudiante américaine normale (si ce n’est qu’elle est en terminale à douze ans), sa réalité a changé drastiquement. Sophie découvre que les voix dans sa tête sont dues à sa télépathie incroyablement puissante, et qu’elle est destinée à accomplir de grandes choses dans les cités perdues, cet autre monde dont elle vient mais dont elle ne connait rien. Pourquoi a-t-elle été enlevée chez les humains ? Qui sont ses vrais parents ? Et quelle est cette organisation secrète ornée d’un cygne noir qui la hante ? Sophie va vivre des péripéties inimaginables au fil de la saga et rencontrer des personnages hauts en couleurs et toujours plus intéressants. Mais tout n’y est pas rose. Malgré les richesses et les palais, la beauté des elfes et leur longévité exceptionnelle, Sophie ne se sent pas à sa place, et va se voir obligée de lutter contre des forces qui la dépassent, elle et chaque elfe du monde.

La mise en place d’une épopée épique

Shannon Messenger, Celina Frenn et Gabriella Chianello posent dans cette première partie du tome 1, les bases de cette formidable histoire, représentant les débuts de Sophie dans le monde elfique, dans une représentation fidèle au livre, mais permettant une ouverture et un contraste avec ce que le lecteur avait pu parfois s’imaginer. Que cela soit pour les fans de la saga ou les personnes ayant simplement ouvert l’ouvrage par curiosité, l’effet est là et les pages se tournent toutes seules. Sophie est arrachée à sa petite vie américaine pour se plonger dans un monde de paillettes, de magie et de créatures fantastiques, loin de se douter au début de toutes les sombres péripéties qu’elle devra affronter par la suite. Les dessins représentent bien une complexité dans la trame et les personnages, tout en restant accessible même pour les plus jeunes, montrant la diversité des capacités des autrices.

Des dessins aussi parlants que des mots

Cette série, véritable phénomène littéraire depuis maintenant quelques années déjà, nous transporte dans un ailleurs fabuleux et cependant controversé ; nous suivons des personnages fascinants, avec une trame renversante. Gardiens des Cités perdues est un bouleversement qui rend le lecteur accroc et fébrile. Cette sensation se retrouve bien dans la bande dessinée, autre nom que l’on donne au roman graphique. Le dessin rajoute une plus-value, et n’est pas superflu simplement pour proposer une autre offre commerciale. Le lecteur sent la vraie recherche dans cette œuvre, et ceci même à la fin de celle-ci, où se trouvent quelques pages de description du processus d’adaptation, long et complexe, ainsi que des croquis pour que le lecteur puisse lui-même dessiner les personnages créés par Gabriella Chianello. Une œuvre somme toute, ni lourde ni répétitive, mais une vraie ouverture en plus sur une saga fascinante, et une nouvelle façon de rêver l’histoire de Sophie Foster.

>Gardiens des cités perdues, Shannon Messenger, Lumen, tome 1 partie 1, 330 pages, 17 euros >> Pour acheter le livre, cliquer sur ce lien

En savoir plus

Visionner une présentation de « Gardiens des cités perdues » en vidéo :

 

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