Les jolis contes de Krystin Vesterälen

L’origine d’une passion

Passionnée par une grande variété d’arts (peinture, photo, sculpture, architecture), Krystin aime les vieilles pierres, les histoires des hommes d'avant et que les recherches scientifiques nous refont vivre. Le conte, pour elle, est un véhicule essentiel de toutes les pensées, de toutes ces vies d'antan. Pour cette raison, elle est toujours outrée quand elle entend dire que le conte est une forme désuète ou réservée aux enfants.

C’est en contant que l’on devient conteur...

Le premier cachet de Krystin en tant que conteuse (intermittente du spectacle) date de mai 1992, mais officieusement, elle exerce depuis bien avant. En tant que guide touristique-conférencière, elle mêlait déjà le conte à ses conférences et guidages, afin de les rendre plus ludiques, plus accessibles. Le conte était, pour moi, un outil supplémentaire de transmission de connaissances et de savoirs. Je contais alors aussi bien des anecdotes, des légendes, des récits… Je sortais alors du texte des conférences pour explorer un monde plus axé sur l'imagination, explique-t-elle.

Un art complexe, entre la littérature et la musique

On ne s’improvise pas conteur. Pour être conteur, il faut être orateur, explique Krystin. Un énorme travail de recherche s'effectue en amont (sur la langue, les idées de l'époque, les us et coutumes...) pour permettre non seulement que l'histoire soit belle à écouter mais aussi qu'elle soit fluide (pas de euh, d'hésitation, de perte de mémoire...) Je travaille mes respirations, mes rythmes de corps... Quand je suis dans le souffle épique, il faut ce soit rythmique ; quand je suis dans une poésie fluide, la mélodie doit être présente. Conter est donc un art plus complexe qu’on le pense. A cet égard, Krystin dispense d’ailleurs plusieurs formations ciblées.

Ce que Krystin aime conter

Krystin aime avant tout les grands récits de l'humanité, et en particulier les récits gréco-latins, médiévaux, de la Renaissance et de l’époque baroque. J'aime les récits qui ont été contés avant d’avoir été écrits. J'aime aussi les contes merveilleux car les symboles sont forts et amènent un univers imaginaire où chacun se retrouve. Les contes merveilleux sont porteurs d'Humanité profonde. Faire converger les individualités dans l’univers du conte, c’est pour Krystin une façon de conserver ce patrimoine immatériel, constitué de sensibilité, de passions communes, de peurs partagées. Je suis toujours peinée devant la rationalité de certains qui pensent que l'imaginaire est à exclure dans la vie. Eh bien non : sans l'imaginaire, sans le rêve, comment pourrions-nous supporter la vie ? Par l'argent, par le pouvoir ? Certes mais aurions-nous encore un coeur d'homme ?

Le conte peut exister partout

Pour faire voyager les autres dans le monde des contes, Krystin prend elle-même souvent la route à la rencontre de celles et ceux qui veulent écouter les histoires du temps jadis. Le conte est partout chez lui : en France comme à l’étranger, dans les soirées privées, dans les parcs et les châteaux, dans les bars, restaurants, musées, galeries, bibliothèques, milieux scolaires, résidences de personnes âgées, salons, festivals… Je conte là où on demande que mon panier à histoires vienne. Je voyage à travers les histoires emmenant dans mes voyages tous les auditeurs qui veulent venir.

Être conteur au XXIème siècle

Pour Krystin, le conteur, quelle que soit son époque, est une passerelle entre le jadis et le maintenant. Il permet aux auditeurs de connaître les pensées et les valeurs d'antan. Ce faisant, il ne s’affranchit pas pour autant de sa propre époque. Même en parlant du passé, le conteur véhicule une réflexion d'être moderne. Sans jugement, il parle à travers les symboles pour permettre que ces valeurs ancestrales restent contemporaines.
En spectacle, Krystin a ainsi recours à des animations traditionnelles (musique vivante) comme à des technologies modernes (speed painting). Elle diffuse ses contes aussi bien sous forme de livres que de CD et de fichiers MP3.