1-Une métaphore pour me définir :
La Terre est bleue comme une orange.
2-Ma plus grande audace :
Ecrire.
3-Le don que j’aurais aimé posséder :
Plus que le don – car je n’y étais pas si mauvais –, le goût des mathématiques.
4-La qualité que je préfère chez les autres :
La retenue.
5-Le ou les mot(s) qui m’enchante(nt) :
Précisément, les mots « réenchanté », « réenchantement ». Il y a les post-modernes ; je me range plutôt parmi les réenchantés.
6-Le ou les mot(s) qui m’irrite(nt) :
Aucun ne me gêne. Je pense avec Victor Hugo qu’aucun mot n’est à proscrire, même le plus banal, même le plus vulgaire en apparence. Tous les mots de la langue peuvent entrer en littérature.
7-Le livre que j’aurais aimé écrire :
A rebours, de J-K Huysmans.
8- Les convives de mon dîner idéal :
Je n’aime que les tête-à-tête. A partir de trois, je peux devenir absent. Trois, c’est déjà la mondanité. Les amis avec qui je préfère dîner tête à tête : Anne Wiazemsky, Christian Biecher, Sapho, Laurent Goldring, Isabelle Gallimard, Jean-Marie Laclavetine et quelques autres.
9-Celui (ou celle) à qui j’aimerais dire merci, et pourquoi :
Jeanne Allamigeon, qui était ma prof de Lettres en hypokhâgne et en khâgne, à Lakanal. On met longtemps à réaliser combien nos maîtres nous ont ouvert l’esprit. Et l’horizon, du même coup.
10-Une autre vie que la mienne… ce serait :
Impensable.
11-L’épitaphe que j’aimerais lire à mon sujet :
« Les gens n’ont pas l’air d’oublier beaucoup plus longtemps qu’ils ne se souviennent. » William Faulkner.
Gilles Leroy vient de publier en Mars, "Zola Jackson" aux éditions du Mercure de France . Il a reçu le prestigieux prix Goncourt en 2007 pour son ouvrage "Alabama Song".
Le journaliste et écrivain Bernard Pivot, qui a fait lire des
Paul Auster s'en est allé le 30 avril 2024.