Les Écrits

LA MISERE HUMAINE - Sizains / Ennéasyllabes - Ecrit en collaboration avec Patrick CAZANOVE

La varangue fraiche et ombragée Est un appel à se délasser. Sur une table basse le journal En couleur livre le bien ou le mal. Je cherche un article distrayant, Hélas c'est immonde! ce que j'apprends. Je quitte mon confort et je m'enfonce Dans le monde obscur que je dénonce. Je sais, la misère humaine existe Et fermer les yeux est égoïste. Je sais, on violente des personnes ; Avec des coups des cris qui résonnent. Leurs proies sont des êtres très précieux, Mais rendus soumis et silencieux. C’est la chair de leur chair, leurs enfants. Assassinés ? Ils furent si vivants ! Pages suivantes les colonnes du journal Narrent d'autres faits divers qui font mal. Quand cessent les pleurs du petit garçon Restent les marques rouges du ceinturon. Il voulait offrir à sa maman Pour sa fête, le plus beau des présents. Mais n'ayant pas d'argent il dû faire Un larcin déshonorant son père. Dans la vie décousue qui est mienne, J'ai côtoyé la misère humaine: La victime du pire est une fillette, Son innocence fut brisée en miettes. Tout révéler serait infernal, Quand on voit le résultat final. Où qu'elle aille elle est la plus mignonne Mais elle ne s'aime pas, ça étonne. De ses yeux s'est enfuie la lumière Après le crime de son petit père, Cette bête qui a volé sa vie. La justice n'a toujours pas sévi. La société se désintéresse De la misère montrée dans la presse. Les éducateurs et les parents Ne peuvent pas protéger les enfants. On arrive à souhaiter haut et fort Se faire justice et donner la mort. Tuer quelq'un parcequ'il a tué Serait un crime qui serait jugé... Triste je ne peux en lire davantage Je referme Le Quotidien, en nage ! Il faudra du temps et des efforts Pour retrouver ma zone de confort. Patrick CAZANOVE & Martial GOUBET
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