Fantasy

« Atlas Six » de Olivie Blake : la connaissance au service du pouvoir absolu

Un véritable phénomène lancé sur TikTok : Atlas Six (éditions Michel Lafon), roman fantasy signé Olivie Blake. Une nouveauté étourdissante, entre rebondissements forts en émotion et sombres manigances. A découvrir absolument.

« Reconnaître la présence de la vie implique d’accepter celle de la mort. La connaissance nécessite l’ignorance, gagner signifie qu’on peut perdre, l’ambition implique la satisfaction, de la même façon que la famine est le revers de l’abondance. » -Olivie Blake

Une leçon de vie bien sage, à l’image d’un ouvrage où connaissance infinie est synonyme de complots et hautes trahisons. Serez-vous prêts à tout laisser derrière vous pour un futur incertain dans lequel le savoir règne en maître ? Bienvenue dans la société alexandrienne.

La réunion explosive des plus grands esprits de la planète

Olivie Blake propose dans ce premier volet d’une saga déjà prometteuse, une bonne dose de suspense, retournements de situation en tous genres et secrets millénaires. La jeune femme américaine, de son vrai nom Alexene Farol Follmuth, auteure de romans, anthologies, romans graphiques et scénarios, amène ici une réflexion sur l’essence de l’intelligence humaine et les folies du pouvoir. A travers ses six protagonistes, Libby, Nico, Reina, Tristan, Parisa et Callum, que tout semble opposer, la romancière tisse une trame dramatique complexe et trépidante. Car l’intelligence peut être un fléau tout autant qu’elle est une bénédiction ; et ses destinataires en payent parfois un très lourd prix.

Les personnalités diamétralement opposées des différents personnages additionnées à une vie commune forcée par les règles de la science amène dans Atlas Six un cocktail explosif de mystères et de sombres complots dans toutes les couches du temps…

Bienvenue dans la société alexandrienne

Dans Atlas Six, le monde est divisé entre simple mortels et les « médéiens », magiciens des temps modernes aux pouvoirs aussi puissants que variés. Considérés comme des êtres supérieurs dans l’univers de l’œuvre, ils se divisent en catégories et sont formés dans des universités spécialisées. Cependant, les médéiens ne naissent pas tous avec les mêmes capacités, ni la même puissance.

Lorsque Libby et Nico, médéiens physiciens de génie capables de distordre le monde à leur envie, se retrouvent embarqués au sein de la mythique société alexandrienne par un mystérieux vieil homme du nom d’Atlas, ils y rencontrent Reina, capable de contrôler la nature ; Callum, un empathe manipulateur d’émotions ; Tristan, redoutable détecteur humain d’illusions ; et Parisa, télépathe surpuissante jouant avec les pensées. Ensemble, les six jeunes gens se voient révéler leur quête ultime ; à l’intérieur de la plus grande bibliothèque/forteresse du monde, ils devront repousser les limites de leur magie et s’affronter pour leur salut. Car, ce qu’Atlas leur cache, c’est qu’ils ne sortiront pas tous de ce test machiavélique.

Des personnages en rupture avec l’Ancien Monde

L’atmosphère pesante de non-dits et de mystères enfouis régente ce premier tome, annonciateur d’une suite prometteuse. Olivie Blake allie ici la virtuosité d’un récit rondement mené à l’alternance de points de vue totalement différenciés, de personnages aux psychologies personnelles propres. Entre Libby, brillante mais pourtant si peu confiante, Nico et son lourd secret familial, les frasques de Parisa, les manipulations de Callum… L’année d’étude des six élus est riche en rebondissements. Chacun d’entre nous peut se retrouver en l’un d’eux, et s’attacher à leur touchante et palpitante épopée à travers le temps et les sciences.

Car entre autres études complexes, les petits génies auraient percé le secret des boucles temporelles. Invention révolutionnaire, ou danger pour l’humanité ? Dans Atlas Six, le danger n’est jamais vraiment là où on l’attend. Et les protagonistes en verront de toutes les couleurs ; attaques au milieu de la nuit, duels de l’esprit, manipulations psychiques sont au rendez-vous dans ce premier tome.

Atlas Six dépeint une histoire commune de personnes au potentiel immense dans une société où la confiance et les valeurs sont effacées. Les six évoluent comme le lecteur au fil de l’histoire, et émeuvent par leur passé parfois sombre ressurgissant dans les ruines alexandriennes.  On verra ainsi la quête de rédemption de ces êtres discriminés par leur intelligence et dont le problème réside bien moins dans leur tête que dans la bibliothèque elle-même.

Quelle humanité ?

« Il avait tenté de se montrer fort, mais personne ne voulait de la force. Pas la sienne. La force était pour les machines et les monstres. Les autres ne pouvaient pas s’identifier à la perfection sans faille. Les humains voulaient de l’humanité. » -Olivie Blake

Se pose ainsi la réflexion de la condition d’être humain. Comment définir ce dernier ? Selon des actions, des mots, des vérités concrètes ? Dans le premier tome d’Olivie Blake, la psychologie des personnages et leur quête d’eux-mêmes happe le lecteur autant qu’elle fascine. Que cache Parisa, sous ces airs de femme fatale aux pouvoirs infinis ? Qui Nico visite-t-il en rêve toutes les nuits ? Et pourquoi Callum se déteste-t-il encore plus que les autres ne le détestent lui ? Olivie Blake embrouille les sens et les sentiments avec un ouvrage qui fait réfléchir.

Ce roman, déjà phénomène international sur la plateforme TikTok, appelle à davantage de réflexion ; les réponses ne suffisent pas, on en veut plus. Le lecteur est encore plus fébrile en finissant le livre qu’en l’ouvrant, et attend une suite qui ne saurait tarder. Car la société alexandrienne n’a pas encore ouvert toutes ses portes…

>Atlas Six, de Olivie Blake, éditions Michel Lafon, 431 pages, 18,95 euros.>>pour acheter le livre, cliquer sur ce lien

En savoir plus

Dans cette vidéo, Olivie Blake parle ( en anglais) de son écriture.

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