La numérisation détruit la mise en forme du poème : en utilisant l'outil de grossissement de la police, la structure des strophes changent, toute l'harmonie visuelle du texte disparait. On peut passer de deux à quatre strophes, et le rejet factice créé par la machine dénature le sens d'une phrase, ou l'effet recherché.
Difficile donc d'associer la poésie au marché de l'ebook, sans s'en trouver détériorée.
De ce total irrespect de l'oeuvre originelle, le poète américain Billy Collins en est l'une des victimes. Il n'avait jamais vu son travail sur lecteur ebook, et a récemment téléchargé un de ses livres par curiosité.
Sa réaction ne s'est pas faite attendre : « La poésie est comme le morceau d'une sculpture, et peut facilement se briser », explique le poète face à ses poèmes saccagés.
Or la poésie s'est très bien accommodée d'internet. Prenons l'exemple de Denis Heudré et de sa poésie hypertextuelle. Il expérimente les mots clés de ses poèmes et nous mène dans les dédalles du Net.
Les maisons d'édition et les convertisseurs numériques ont intérêt à faire attention car la poésie ne peut pas faire de compromis : le fond et la forme sont inséparables pour l'harmonie du poème.
Voir l'intergralité de cette information dans le site source Actualitte : "Le livre numérique saccage la poésie"
Blog de la poésie hypertextuelle de Denis Heudré
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