Elisabeth Barillé, lauréate du Prix Lamartine 2020 de l’Assemblée des Départements de France pour son livre "L’école du ciel"

Après s’être réuni à l’occasion de quatre comités de lecture, le Jury du Prix Lamartine 2020 a décidé cette année de récompenser l’ouvrage d’Elisabeth Barillé, L’école du ciel (Grasset), qui décrit avec talent une vision de l’attachement des Français à leur territoire.

Un prix créé par l'Assemblée des Départements de France

Pour sa troisième édition, Dominique Bussereau, Président de l’Assemblée des Départements de France, a remis le 14 décembre le Prix Lamartine 2020 à la lauréate. Rappelons que le Prix Lamartine des Départements de France, créé en 2018 par l’Assemblée des Départements de France, a pour vocation de récompenser une œuvre littéraire contribuant à la mise en lumière des Départements.

L'école du ciel : un texte sur la peinture et la redécouverte de la nature

Elisabeth Barillé nous entraîne dans son livre à la rencontre d’Aimée Castain et nous livre le roman de la liberté, avec grâce et un sens unique des images  : échapper à son histoire, traverser l’enfance, accomplir son destin.
«  Peins ma fille, peins… Le jour commençait à baisser quand elle s’était enfin arrachée d’une ancienne fièvre. Une grande toile en était sortie, comme elle n’en peindrait jamais plus, avait-elle aussitôt compris. Une simple bâtisse dans l’herbe rase d’un vert cru, une bergerie, peut-être,  tombée du ciel comme un météore…  » Ainsi peint Aimée Castain, bergère de Haute-Provence. La montagne est dans le paysage. La mer nappe l’horizon, invisible, brumeuse, à soixante kilomètres. Et partout, la tendre sauvagerie des collines, les oliviers, les bories, la tentation de la couleur. Saisir sur la toile la beauté du monde. Son mari Paul ne comprend pas bien cette passion nouvelle, mais Aimée s’y donne, entièrement, tout en surveillant son troupeau. Peu à peu, son talent franchit la vallée, les amateurs achètent ses toiles, les journalistes écrivent sur le prodige. Une candeur de touche, un talent singulier, comme offert, par l’insaisissable  : l’école du ciel, peut-être…
La narratrice et son compagnon, Daniel, avocat, cherchent comment fuir Paris et Marseille, la vie épuisante, éclatée. Dans un village de Haute-Provence, une maison leur apparaît, comme offerte elle aussi, par l’invisible. Elle sera leur point d’ancrage.   Chaque matin est une promesse nouvelle. Puis Daniel s’enflamme pour l’œuvre d’une artiste oubliée, une fille de métayers, née pendant la Grande Guerre, une simple bergère. La maison qu’ils viennent d’acheter fut la sienne. Un talent magnifique et méconnu aurait-il vécu entre ces murs?

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