La 75e édition du Festival de Cannes s'est achevée samedi soir, après deux semaines d'une manifestation qui aura brillé par son éclat et son glamour. Le palmarès fait la part belle aux films très narratifs, revanche de la fiction écrite sur le cinéma d'effets. Les romans de Paolo Cognetti et Denis Johnson par exemple ont porté chance à leurs adaptations.
Prix le plus prestigieux de la manifestation, la palme d'or de la 75e édition du Festival de Cannes a été décernée à Sans filtre (Triangle of Sadness, dans sa version originale), le sixième long métrage du réalisateur suédois de 48 ans Ruben Östlund.
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Deux longs métrages se partagent le Grand prix du jury: Close , fresque délicate sur l'adolescence signée du cinéaste belge Lukas Dhont, et Stars at Noon de la Française Claire Denis, adaptation torride et exotique du roman éponyme de Denis Johnson, dont l'action se situe dans la moiteur languide du Nicaragua.
Le prix du jury a été décerné cette année à deux films : Hi-Han (Eo, dans sa version originale), du réalisateur polonais émérite Jerzy Skolimowski, 84 ans, et Les Huit Montagnes du duo belge flamand Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen, adaptation du livre éponyme de Paolo Cognetti.
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Le Festival de Cannes a choisi de distinguer le Sud-coréen Song Kang Ho (déjà en tête d'affiche de Parasite, palme d'or 2019 pour son rôle dans Les Bonnes Étoiles (Broker), film de Kore-Eda Hirokazu.
Le jury du festival a récompensé le réalisateur sud-coréen Park Chan-Wook (Mademoiselle , Thirst , Old Boy) pour Decision to Leave.
L'Iranienne Zar Amir Ebrahimi a remporté le prix d'interprétation féminine pour son rôle dans Les Nuits de Mashhad, signé du réalisateur irano-danois Ali Abbasi.
Prix spécial, la récompense des 75 ans du Festival de Cannes, a été décernée à Jean-Pierre & Luc Dardenne pour Tori et Lokita. Que serait un palmarès du Festival de Cannes sans une récompense aux frères Dardenne ?
Le cinéaste suédois Tarik Saleh a été récompensé du prix du scénario pour son travail sur le script de son thriller égyptien Boy from Heaven. Une histoire inspirée par Le Nom de la rose, d’Umberto Eco.
Le prix de la Caméra d'or, qui distingue les premiers films de jeunes réalisateurs, a été décerné à War Pony, de Riley Keough et Gina Gammell. La mention spéciale a été attribuée à Plan 75 de Hayakawa Chie.
Palme d'or du court-métrage pour la chinoise Jianying Chen pour Hai Bian Sheng Qi Yi Zuo Xuan Ya (The Water Murmurs, dans son titre international). Mention spéciale au Népalais Abinash Bikram Shah, pour Lori.
Le film de Lise Akoka et Romane Gueret, Les Pires, a ainsi été distingué du prix Un certain regard. Joyland du Pakistanais Saim Sadiq est remporté le Prix du jury, Alexandru Belc celui de la mise en scène avec son long métrage Metronom et le Prix de la Meilleure Performance a été remis ex aequo à Vicky Krieps (Corsage) et Adam Bessa (Harka).
La 61e édition de la Semaine de la critique, organisée en marge du Festival de Cannes, a couronné de son Grand prix - ainsi que du prix de la SACD - le long métrage La Jauría, du réalisateur colombien Andrés Ramírez Pulido. Le prix French Touch du jury a, quant à lui, été remis à l'Écossaise Charlotte Wells, pour son film Aftersun.
La sélection parallèle de la Quinzaine des Réalisateurs a distingué du prix de Meilleur film européen Un beau matin , de Mia Hansen-Love. Le prix SACD 2022 de la Quinzaine des Réalisateurs a également été décerné à La Montagne, de Thomas Salvador. Ajoutons que la réalisatrice américaine Kelly Reichardt a reçu au début du festival la récompense du Carrosse d'or, honorant l'ensemble de sa carrière.
Voici le palmarès complet de la 77e édition du Festival de Cannes.
Légende photo : De gauche à droite, Velibor Čolić, Giosuè Calaciura, Yan Lespoux et Éric Sarner
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