La cuisine du 6e étage: Du Piano au réchaud ! Edition spéciale avec un carnet offert

La cuisine du 6e étage

«(…) là où le ciel est toujours visible comme échappatoire aux tourments de l’existence, après avoir vécu plus de quinze ans au sixième étage avenue de l’Opéra, fréquenté une mansarde vénitienne, me voici rue Léonce-Reynaud face à la Dame de fer, rassurante, silhouette scintillante. Nous sommes au début de l’année 2006, je m’apprêtais à me coucher, quand mon regard se posa sur le tapis qui habillait une partie de la pièce de la petite maison mocharde que j’occupais encore. Le déménagement était programmé pour l’été. Les travaux de mon futur lieu d’existence étaient en cours. Derrière lui se profilait un changement de vie qui devait s’avérer beaucoup plus drastique que ce que je n’aurais jamais pu imaginer. Mais la chambre, elle est plus petite que le tapis ! Cela voulait dire que sur une surface plus petite j’allais devoir assurer tous les gestes de l’existence. Les images se superposèrent sur ce rectangle à l’harmonieux décor et aux profondes couleurs d’Orient. J’énumérai les actions comme on empile des livres sur cette surface plane : dormir, se vêtir, cuisiner, travailler, se maquiller, concevoir… Le passage en 3D me fut inimaginable. Quand les choses doivent se faire, elles se font. Je déménageai donc avec enthousiasme. Commença de facto une autre vie.

Parmi les transformations inéluctables, il y eut la cuisine. En effet, impossible de se résoudre à mal manger, ni à ne plus partager. La batterie de cuisine se limita au strict minimum, tout comme la vaisselle, sans parler du reste. On entre dans un autre monde et cet autre monde fait du bien parce qu’il touche à l’essentiel. Transmettre son expérience devient nécessaire, raconter qu’un écrasé de patates peut valoir tous les homards du monde, pour tenter de faire entrevoir que beaucoup de ce que nous pensons comme tel ne l’est pas. L’essentiel, c’est le partage. La cuisine est un trésor facile à posséder. Grâce à elle, il est à portée de main avec en retour les joies qui repeignent les murs en bleu, changent les nuages en soleil, ouvrent la fenêtre côté jardin. Les fêtes, la Saint-Nicolas, les Rois, furent les premiers prétextes à l’organisation de dîners entre voisins. Puis, comme la mayonnaise prenait bien, les occasions se multiplièrent et les convives aussi. Les enfants des proprios des étages nobles se joignirent à nous. C’était pour eux un événement de dîner avec des grandes personnes, sans leurs parents, dans un lieu insolite, presque mystérieux. En effet, l’accès au 6e par la porte de service de leur appartement ne faisait qu’ajouter à la fête. Et trois générations étaient ainsi complices. Et puis, il y a le quotidien, les soirs de « la soupe du couloir », quand, après l’avoir préparée, les présents et même les retardataires viennent remplir leur bol, attirés comme des mouches par l’odeur réconfortante des poireaux-pommes de terre-navets-oignons dont le fumet s’aventure jusqu’au rez-de-chaussée(…)»

Une Recette de Nathalie George
Recette du Chou rouge & Avocat en salade aux fines herbes

• Chou rouge
• Avocat
• Olives noires

• Cerfeuil ou estragon ou coriandre ou autres fines herbes
• Huile d’olive, sel et poivre

Couper menu le chou rouge et l’avocat en morceaux.
Ajouter des olives noires. Assaisonner avec de l’huile d’olive, poivrer ( pas ou très peu de sel, les olives sont déjà salées ).
Mélanger le tout et ajouter les fines herbes coupées menu.

Elle a toutes les qualités : économique, très rapide et facile à préparer. Sans olives noires, c’est également bon. Qu’importe la variété de fines herbes, tout est bon : persil, ciboulette, estragon. Avec de l’échalote, c’est bien aussi. Vous pouvez ajouter une pointe de vinaigre balsamique, mais du vrai, si vous le souhaitez. Peut servir de plat de résistance avec de la terrine et du jambon.

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