Par réflexe de lecteur compulsif, j'ai la manie de classer mes lectures
et leurs héros par genre dans un rayonnage virtuel de ma bibliothèque
encéphalique. Et dans mes circonvolutions, je dois dire que le livre d'Eric Lange se
trouve coincé entre un Corto Maltese et des bouquins de Jean van Hamme
En effet, il y a dans « le sauveteur de touriste » des fragrances de ces
deux univers …..Je m'explique : Il existe des héros qui se définissent
non pas par l'action (N'est pas James Bond qui veut) mais par les
personnages secondaires qu'ils rencontrent (au risque d'être moins
captivant que Miss Moneypenny ). Tom Harlem le héros d'Eric Lange est
de ceux-là. Dans son enquête autour du monde (4 continents – 9 pays
différents), ce Phileas Fogg de la génération Y, va trouver sur sa route
des complices « haut en couleur ». Ainsi il vous sera difficile
d'oublier Phô et Mhô, un individu bicéphale et hacker de génie ou Rajiv,
le flic Hindou intègre jusqu'au dénuement…..Quant à moi, je suis hanté
par le Sâdhu, accompagnateur d'âmes perdues, dans un mouroir de Goa.
Lire le roman d'Eric Lange,
c'est un peu comme retrouver dans un grenier ce jouet : « le View
Master » ……vous savez, ce petit boitier en plastique de couleur qui
ressemblait à des jumelles et qui permettait de visualiser des images
grâce à des petits disques cartonnés où se trouvaient des diapositives
miniatures ……A chaque « CLIC », un nouveau paysage, une nouvelle
ambiance, une nouvelle rencontre ……l'habilité de l'auteur c'est d'avoir
relié ce diaporama avec une intrigue qui fait « Mouche » et dont j'ai
l'outrecuidance de résumer ainsi :
UN RÊVE DE STEVE JOBS MIS A MAL PAR LA TÉNACITÉ D'UN BON SAMARITAIN. Mais derrière les mots d'Eric Lange,
on perçoit l'écrivain-voyageur, le journaliste-animateur de l'émission
radio « Allô la Planète » qui écoute, aux travers les témoignages des
auditeurs, les pulsations de notre monde et le tout lui inspire des
réflexions qu'il n'hésite pas à saupoudrer dans son livre……Bref le roman
d'Eric Lange,
j'aurais pu l'entendre dans un bar glauque, noyé d'odeurs de shit et
d'alcools …une histoire racontée par un vieux baroudeur, sosie de Bernard Lavilliers,
qui durant l'espace d'un enchantement, m'aurait intrigué, fait voyager
puis réfléchir….. Franchement vous demandez quoi de plus ???!!
Critique rédigée par Alain N.
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