RIP : mort de la poétesse et plasticienne grapheuse Miss Tic

Elle a éclairé le monde avec ses formules remplies de poésie et ses dessins de femmes glamour, graphées sur les murs de Paris. Reine du street art, artiste engagée qui avait même fait la Une de Libération, Miss Tic a marqué les années 80 de ses pochoirs au style reconnaissable entre tous.

Héroïnes pour éclairer la vie

Miss Tic, de son vrai nom, Radhia Novat était une artiste qui ne s'est jamais pris pour un personnage. Rimbaud des temps modernes, elle déambulait dans la capitale à la nuit tombante, cherchant un mur où laisser son empreinte. Ses modèles étaient toutes des héroïnes qui interpellaient  le monde et interrogeaient le passant. Des héroïnes qui nous accompagnaient au quotidien. Un peu glamour, un peu canaille. De l'audace, de la provocation, beaucoup de séduction. 

Photo : Miss Tic dans son atelier parisien, mars 2022 ​ © Miss Tic ADAGP 2022

Poésie des mur-mur(e)s

Dans le murmure des murs, Miss Tic écrivait et dessinait.

«Dire aux murs que les pierres ont une âme» écrivait-elle
 «Trouver un avenir au futur»,
«A la vie à l'amor».
«Egérie et j'ai pleuré»
«C'est la vie ça va passer»
«L'homme est un loup pour l'homme et un relou pour la femme»...
écrivait-elle.

20.02.1956 — 22.05.2022.  RIP Miss Tic. Sa vie est passée trop vite.
Elle était une étoile qui avait posé son regard sur le monde avec acuité et justesse. Avant le mouvement #metoo. Avant les Femen.
Les murs de Paris portent le deuil ce soir. Et la poésie aussi.

Pour en savoir plus

Lire le livre de Miss Tic paru en 2008 :  Je prête à rire mais je donne à penser (Grasset)
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