Sélection

Les livres incontournables de la rentrée de janvier

La nouvelle année est entamée, les nouveaux livres envahissent nos librairies et l'on nous parle déjà de  confinement. N'hésitez pas à faire le plein de lectures. Voici une sélection des valeurs sûres qui viennent de remplir les rayons des librairies. 

La rentrée de janvier devient de plus en plus un rendez-vous essentiel. Cette année ne déroge pas à la règle et si vous voulez faire le plein de livres avant un cinfinement annoncé, voici notre sélection des incontournables. Pour tous les goûts.

1. La vengeance m'appartient, de Marie Ndiaye, éditions Gallimard, 19,50 euros.

C’est quoi ? Me Susane, quarante-deux ans, avocate récemment installée à Bordeaux, reçoit la visite de Gilles Principaux. Elle croit reconnaître en cet homme celui qu’elle a rencontré quand elle avait dix ans, et lui quatorze — mais elle a tout oublié de ce qui s’est réellement passé ce jour-là dans la chambre du jeune garçon. Seule demeure l’évidence éblouissante d’une passion. Or Gilles Principaux vient voir Me Susane pour qu’elle prenne la défense de sa femme Marlyne, qui a commis un crime atroce… Qui est, en vérité, Gilles Principaux ?

Pourquoi on aime ? Un roman fort, entretenant les mystères de la mémoire et de la nature réelle des gens. L’écriture évanescente, parfois à la limite de l’onirisme, séduit et fascine. Un livre "puissant", comme son auteure.

2. Serge, de Yasmina Reza, éditions Flammarion, 20,00 euros

C’est quoi ? L’histoire d’une fratrie de trois enfants aux caractères et vies différentes. Des frères et sœurs qui se disputent, se confrontent, mais s’aiment. Cette histoire est celle d’une famille juive peu pratiquante, dont un voyage à Auschwitz va révéler les fêlures. Un portrait drôle, incisif, qui fait rire et pleurer.

Pourquoi on aime ? L’écriture fluide, et l’ironie mordante, toujours maniée avec justesse. Un récit émouvant et cinglant sur la famille et les liens fraternels. Le style Yasmina Reza.

 

 

3. Tout peut s'oublier, de Olivier Adam, éditions Flammarion, 20,00 euros

C’est quoi ? Un appartement vide : c'est ce que trouve Nathan quand il vient chercher son petit garçon chez son ex-femme. Très vite, il doit se rendre à l'évidence : Jun est rentrée au Japon, son pays natal, avec Léo. A l'incompréhension succède la panique : comment les y retrouver, quand tant d'autres là-bas courent en vain après leurs disparus ? Et que faire de ces avertissements que lui adresse son entourage : même s'il retrouve leur trace, rien ne sera réglé pour autant ? Entre la Bretagne où il tente d'épauler Lise, elle aussi privée de son fils, et un Japon qu'il croyait connaître mais qu'il redécouvre sous son jour le plus cruel, Nathan se lance dans une quête effrénée.

Pourquoi on aime ? Un livre qui traite de la fragilité des liens parents-enfants. Il dépeint la violence inhérente à la justice du Japon, et les conséquences des familles déchirées. Beaucoup d'émotion derrière les lignes. Le livre laisse comme souvent chez Olivier Adam une longue trace dans la mémoire du lecteur.

4. L'ami arménien de Andreï Makine, éditions Grasset, 12,99 euros

C’est quoi ? Le narrateur, treize ans, vit dans un orphelinat de Sibérie à l’époque de l’empire soviétique finissant. Dans la cour de l’école, il prend la défense de Vardan, un adolescent que sa  pureté, sa maturité et sa fragilité désignent aux brutes comme  bouc-émissaire idéal. Il raccompagne chez lui son ami, dans le quartier dit du « Bout du diable » peuplé d’anciens prisonniers, d’aventuriers fourbus, de déracinés égarés «qui n’ont pour biographie que la géographie de leurs errances. »
Il est accueilli là par une petite communauté de familles arméniennes venues soulager le sort de leurs proches transférés et emprisonnés en ce lieu, à 5 000 kilomètres de leur Caucase natal, en attente de jugement pour « subversion séparatiste et complot anti-soviétique » parce qu’ils avaient créé  une organisation clandestine se battant pour l’indépendance de l’Arménie.
Pourquoi on aime ? Une magnifique peinture humaine, faisant plonger héros et lecteur dans ce petit royaume d’Arménie, aux figures cabossées et inoubliables. Une irrépressible nostalgie se dégage de ces pages, celle d’un pays, celle d’une amitié dans ce monde dur. Un ehistpire sur fond d'Histoire.

5. Ce matin-là, de Gaëlle Josse, Les Éditions Noir Sur Blanc, 17,00 euros

C’est quoi ? Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l'emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s'ouvrent devant elle. Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l'amitié, et aussi remonter à la source vive de l'enfance. Ce matin-là, c'est une mosaïque qui se dévoile, l'histoire simple d'une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place.

Pourquoi on aime ? Le parfum de vérité qui flotte entre les lignes : qui n’a jamais été tenté de tout arrêter ? Quand une personne perd le contrôle de sa vie, voit sa vulnérabilité éclater au grand jour, la possibilité de se reconstruire passe par l’amitié. La amgnifique écriture de Gaëlle Josse sublime le sujet et emporte le lecteur.

6. Ces orages-là, de Sandrine Collette, JC Lattès, 20,00 euros

C’est quoi ? Clémence a trente ans lorsque, mue par l’énergie du désespoir, elle parvient à s’extraire d’une relation toxique. Trois ans pendant lesquels elle a couru après l’amour vrai, trois ans pendant lesquels elle n’a cessé de s’éteindre. Aujourd’hui, elle vit recluse, sans amis, sans famille, sans travail, dans une petite maison fissurée dont le jardin s’apparente à une jungle. Comment faire pour ne pas tomber et résister minute après minute à la tentation de faire marche arrière ?

Pourquoi on aime ? L’intensité rare de ce roman qui relate le cheminement d’une victime de pervers narcissique. Une plongée terrifiante de vérité dans le mécanisme de soumission à un manipulateur. Un livre qui a reçu de multiples récompenses bien méritées.

7. La Sirène d’Isé, de Hubert Haddad, Zulma, 17,50 €

C’est quoi ? À la pointe sud de la baie d’Umwelt, loin du monde et hors du temps, le domaine des Descenderies a accueilli des générations de patientes. Né de la fragile Leeloo, Malgorne grandit sous la houlette de Sigrid, entre incompréhension et possession jalouse. Il trouve bientôt refuge dans le dédale de l’extravagant labyrinthe d’ifs, de cyprès, de pins et de mélèzes imaginé par le Dr Riwald. S’il n’entend ni le ressac ni les vagues qui se déchirent sur les brisants, Malgorne se nourrit des vents et scrute sans fin l’horizon. Depuis l’ancien sémaphore, Peirdre sonde elle aussi chaque soir l’océan, hantée par la voix d’une amie disparue. Son père, capitaine au long cours, fait parfois résonner pour elle les cornes de brume de son cargo de fret. C’est sur la grève, un matin, devant le corps échoué d’une étonnante créature marine, que Peirdre et Malgorne forgent soudain l’espoir du retour d’autres sirènes.

Pourquoi on aime ? La poésie envoûtante de ce roman, qui dépeint une nature sublime, empreinte de secrets et de magie. Un hymne au rêve et à la nécessité de l’invisible dans nos vies. Hubert Haddad est décidément un enchanteur.

8. Le dernier enfant, de Philippe Besson, Julliard, 19,00 euros

C’est quoi ? Le destin des enfants est de grandir. De grandir et de mener leur vie à eux. Mais quel séisme lorsque le jour fatal arrive ! Anne-Marie a toujours su que ce jour viendrait, où son fils Théo s’en irait à son tour. Le jour est arrivé : Théo déménage. Anne-Marie vacille devant ce bouleversement dans sa vie de mère, et dans sa vie tout court. Chaque heure qui passe lui offre son lot de souvenirs, ainsi que du nouvel horizon qui se dévoile devant elle.

Pourquoi on aime ? Quelle délicatesse dans cette prose qui conte un bouleversement vieux comme le monde. Une histoire banale, celle de tous, mais si belle et déchirante. La beauté de l'amoir entre une mère et son fils.

9. Et la peur continue, de Mazarine Pingeot, éditions Flammarion, 20,00 euros

C’est quoi ? Lucie a peur. De tout. Si le métro s'arrête entre deux stations, elle pense qu'elle va mourir. Elle craint, lorsqu'elle part travailler le matin, qu'une catastrophe ne survienne, la privant à jamais de revoir son mari et ses enfants. Pourtant, à quarante ans, elle est comblée par un métier qui la passionne et une vie de famille réussie. Mais la disparition brutale d'Héloïse, sa cousine sourde et muette qu'elle chérissait, et celle de Louis, son ami d'enfance, font affleurer un souvenir flou et pénible au goût d'essence et de boue. Pour se libérer de ce mal étrange, Lucie devra revenir à la source de l'angoisse qui la saisit et l'empêche de vivre. Parce que, oui, la peur est tapie dans l'enfance, enfermée dans la cabane du pêcheur.

Pourquoi on aime ? Un roman poignant sur la nécessité de dire la souffrance, qui peut ronger comme un cancer lorsque elle est tue.

10. Là où nous dansions, de Judith Perrignon, Editions Payot & Rivages, 20,00 euros

C’est quoi ? Detroit, 2013. Ira, flic d’élite, contemple les ruines du Brewster Douglass Project où s’est déroulée son enfance. Tant d’espoirs et de talents avaient germé entre ces murs qu’on démolit. Tout n’est plus que silence sous un ciel où planent les rapaces. Il y a quelques jours, on y a découvert un corps – un de plus. Pour trouver les coupables, on peut traverser la rue ou remonter le cours de l’Histoire. Quand a débuté le démantèlement de la ville, l’abandon de ses habitants ?

Pourquoi on aime ? L'écriture directe et précise. La documentation impeccable qui emmène à travers une époque où le rêve américain se fracasse contre le racisme. A lire alors que l'Amérique vient d'élire Joe Biden, qui fait le voeu de réconcilier un pays fracturé.

11. Hervelino, de Mathieu Lindon, P.O.L., 18,00 euros

C’est quoi ? « Ce fut vite ma façon d’appeler Hervé, avec ma manie d’italianiser les noms de mes proches… Hervelino : ça ne m’évoque pas tant Hervé que nous deux. Le mot est banal mais c’était lui et c’était moi, il l’avait repris à son compte. » Mathieu Lindon fait la connaissance de l’écrivain et photographe Hervé Guibert en 1978. Le diminutif Hervelino date du début de leur relation, et dix ans plus tard ils passeront ensemble deux années à Rome. Hervé Guibert est pensionnaire à la Villa Médicis, de 1987 à 1989. Mathieu Lindon l’y rejoint en 1988, également comme pensionnaire. Ils resteront ainsi à Rome jusqu’en 90. Ce sont ces années romaines qu’évoque ce récit autobiographique à la fois drôle et mélancolique.

Pourquoi on aime ?  L'évocation d'Hervé Guibert, fulgurant et tellement "magnifique". La narration d’une amitié forte entre deux hommes. Un hommage à leur complicité, ainsi qu’aux bonheurs et aux drames qui les ont liés.

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