Apprentissage de la lecture par la BD

Selon une étude publiée par le Conseil canadien sur l'apprentissage (CCA), les bandes dessinées favoriseraient la compréhension de textes chez les jeunes garçons, généralement moins habiles en lecture que les jeunes filles.

Selon une étude menée par le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), les Canadiennes de 15 ans obtiennent 32 points de plus que les garçons en lecture.

Qui n'a jamais entendu "Lire, c'est pour les filles" ? C'est ce qu'un quart des garçons de sept ans pensent, révélait une étude récemment menée par deux chercheurs de l'Université de Winnipeg.

Or, les bandes dessinées ont la faveur d'environ 75 pour cent des garçons, d'après l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Si l'accès aux bandes dessinées était proposé par les enseignants, ces jeunes lecteurs liraient davantage et développeraient leurs habiletés en compréhension de texte.

Hélène Guy, dans les cours de littérature jeunesse qu'elle dispense à la faculté de l'éducation de l'Université de Sherbrooke, a décidé de lancer «une offensive» pour que ses étudiants, futurs enseignants, lisent des bandes dessinées. «Et il y a une résistance extraordinaire, dit-elle. Les enseignants, qui sont surtout des femmes, lisent des romans qui traitent de sujets qui intéressent surtout des filles.»

Les résultats de l'étude du CCA sont clairs : les bandes dessinées favorisent le développement de compétences littéraires, et ce, au même titre que les romans. Elles permettent aux jeunes lecteurs d'apprivoiser le sens de la lecture en lisant les vignettes de gauche à droite et de haut en bas et de déduire ce qui se passe entre chaque vignette dans une histoire.

«Depuis trois ou quatre ans, les maisons d'édition font des BD sans texte pour les plus jeunes. On peut leur demander de nous inventer une histoire à partir des images», explique Réjean St-Hilaire, spécialiste de la bande dessinée à la librairie Monet à Montréal.
 
Ainsi, les écoles, se montrent de plus en plus intéressées par la bande dessinée, dont les styles ne cessent de se raffiner et de se spécialiser, ajoute Réjean St-Hilaire, selon qui le volume des ventes auprès des établissements scolaires a augmenté depuis janvier 2009.

 Le marché a donc évolué : il y a des bandes dessinées historiques, sociales et des adaptations de grands chefs-d'oeuvre de la littérature. Il ne faut pas toujours penser la BD seulement en terme de "comics".

Voir l'intégralité de cette information dans le site source Actualitte : "Bulles et dessins attirent les garçons vers la lecture, alors..."