Dans La Loi du préau, Zep poursuit l'éducation sentimentale et sociale de son héros, devenu une référence-culte des ados et préados. Tiré à 1,4 millions d'exemplaires, ce neuvième album a demandé à Zep huit mois de réflexion et une bonne année de réalisation. Il aborde des thèmes comme la violence à l'école, les relations avec son père ou la maladie : celle de Pauline, la copine de Titeuf, victime d'une leucémie. Même si ce dernier a tendance à s'emmêler les pinceaux et à se perdre dans les explications médicales, il fait preuve d'une belle générosité et n'accepte pas que ses copains balourds se moquent d'elle…
Avec Titeuf, Zep propose une représentation de l'enfance dénuée de clichés et en prise avec la réalité d'aujourd'hui. Ce qui l'intéresse, ce n'est pas de donner une image aseptisée et frelatée de la vie, mais de montrer le monde tel qu'il est vraiment et tel que les enfants se le représentent. Un monde pas toujours rose et souvent compliqué : "c'est pô juste !", comme le résume Titeuf à sa manière. C'est pas juste, d'accord, mais qu'est-ce que c'est drôle… --Philippe Actère