Mon ange

  • Année de publication : 2004
  • Genres :
    Littérature Française
    Fiction
  • Nombre de page : 128 pages
  • Prix éditeur : 6,50
  • ISBN : 2742746293
  • Source : Amazon

Résumé

Voilà ce qui pourrait être une autre version de Vol au-dessus d'un nid de coucou. Mon ange de Guillermo Rosales, enfin traduit, contient en lui les mêmes tensions, la même révolte, les mêmes espoirs et désespoirs qui parcouraient livre de Ken Kesey porté au grand écran par Milos Forman avec Jack Nicholson en tête de gondole. Ici le décor n'est pas celui d'un hôpital psychiatrique mais d'un asile à Miami, un "boarding home" où sont venus s'échouer les plus recalés et démunis de la société, les plus décatis socialement et mentalement, Cubains pour la plupart. Ida, abandonnée par ses fils, Reyes, un vieux borgne à l'œil de verre suppurant, Hilda, affligée de cystite, Eddy, fou versé en politique internationale, Tato, boxeur groggy... On défèque et urine n'importe où, on frappe violemment, on vole et on viole, on déglutit d'immondes soupes de pois cassés accompagnés de riz... Du matin au soir un théâtre de voix folles emplit l'asile, sous l'œil alcoolisé et la férule d'Arsenio, surveillant général de cette cour des miracles, usant et abusant de tous les pensionnaires, avec la complicité du directeur Curbelo, bourgeois avachi, escroc enrichi par le commerce de ces âmes malades.
C'est là que débarque William Figueras, avec son corps décharné, écrivain raté et incompris, grand lecteur de Proust et de Joyce, rejeté par le régime castriste. Le "boarding home" est un linceul. Il le sait. Il trouvera peut-être le salut auprès de Francine, autre pensionnaire un peu folle, baptisant ce (faux) héros d'un "mon ange" sonnant comme une douce promesse d'avenir...
Ramassé en une centaine de pages, Mon ange n'épargne ni le régime castriste ni les exilés cubains ni la société américaine, formidable miroir aux alouettes. Entre renoncement, abnégation et déception, Guillermo Rosales décline son pessimisme acide, sa drôlerie au bout de l'absurde broyant de pauvres pantins désarticulés... --Céline Darner

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