LES SEPT COULEURS (1939)

  • Année de publication : 2016
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 228 pages
  • Prix éditeur :
  • ISBN : B01AK8VM1C
  • Source : Amazon

Résumé

Les sept couleurs d’un roman multiforme


L'originalité du roman Les sept couleurs tient en tout premier lieu dans une prouesse de forme : Robert Brasillach réalise le tour de force d’enchaîner à l’intérieur d’un même roman, et avec un égal talent, sept styles de narration différents.
Ils matérialisent le découpage des sept chapitres du livre, ou plutôt des sept éclairages différents -les sept couleurs, d’une même histoire.
D’abord roman traditionnel, Les sept couleurs devient un échange épistolaire, puis le journal intime du héros, avant de faire une incursion dans le genre des réflexions personnelles, puis du théâtre, suivi de documents de presse, pour s’achever en forme de monologue.
Brasillach joue avec virtuosité sur tous ces registres littéraires, dont il maîtrise parfaitement les règles, dans un style si fluide qu’elles s’en font oublier.
Mais l'intérêt historique du roman n’est pas moindre.

Brasillach et la fascination fasciste


Retraçant les aventures politico-sentimentales d'un jeune parisien entre 1925 et 1939, le roman dépeint le climat d'avant-guerre, vu d'un point de vue fasciste.
Paru à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le livre s’ouvre sur une rencontre amoureuse, relatant avec sensibilité l’histoire de la jeunesse des années 30 au travers de Catherine et Patrice, tous deux jeunes étudiants qui découvrent Paris avant de se perdre, sans jamais s'oublier.
Brasillach fait la description d'une certaine vie parisienne et le portrait d’une jeunesse en quête de bonheur et d’un idéal plus romantique que politique, et qui se laisse ainsi séduire par le fascisme.
Il démonte ainsi le mécanisme par lequel les régimes totalitaires sont capables de fasciner les jeunes esprits épris d’ordre et d’efficacité…
Patrice, après un court épisode à la Légion, découvre le fascisme italien, le nazisme, et enfin la guerre d'Espagne… dans le camp des nationalistes.
Son engouement pour ce fascisme italien, découvert à Florence, est incontestablement celui de Brasillach lui-même.
Quant au nazisme, l'enthousiasme de Brasillach pour ce qu’il appelle "les cathédrales de lumière" des congrès de Nuremberg, et les grand-messes du parti nazi relèvent plus de considérations esthétiques que politiques.
Il s’enflamme pour le culte de la force, de la joie et sa prodigieuse capacité d’enrôlement de la jeunesse.
Derrière l’histoire du roman, tout ceci est l’occasion pour Brasillach de comparer les différents fascismes, leurs "adaptations locales", et donner sa définition du fascisme français national qu’il souhaite ardemment.

En 1939, le roman Les Sept Couleurs manquera de peu le prix Goncourt, décerné finalement aux Enfants gâtés de Philippe Hériat.
… Pourtant, le sulfureux Brasillach sera fusillé lors de l’épuration en février 1945, pour ses écrits violemment anticommunistes et antisémites, laissant, à 36 ans, une œuvre importante d'essayiste, romancier et critique cinématographique.
D’abord responsable de la chronique littéraire de l'Action française, il fut ensuite rédacteur en chef de l'hebdomadaire Je suis partout pendant les années d'occupation, célèbre journal collaborationniste admiratif du IIIème Reich, prônant la haine des Juifs et la destruction des communistes.
Plutôt qu’une collaboration avec les nazis, c’était un fascisme à la française, sans sujétion à l'Allemagne que Brasillach appelait de ses vœux.
Lors de sa condamnation à mort pour intelligence avec l’ennemi, une pétition d'intellectuels célèbres, de tous bords politiques, tenta de le faire épargner, sans réussir à décider le Général de Gaulle à le gracier.
Note de l’éditeur : Cet ouvrage peut être lu sur tout type de liseuse, PC, tablette, I Pad, I Phone ou smartphone. Sa table des matières dynamique vous permet de naviguer par simple clic de chapitre à chapitre, pour votre plus grand confort de lecture.

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