LE PRINCE

  • Année de publication : 2016
  • Genres :
    Biographie
    Littérature étrangère
    Théâtre
    Poésie
  • Nombre de page : 120 pages
  • Prix éditeur :
  • ISBN : B01IL3NTLY
  • Source : Amazon

Résumé

Le Prince est un traité politique écrit au début du xvie siècle par Nicolas Machiavel, homme politique et écrivain florentin, qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque. Parce que l'ouvrage ne donnait pas de conseils moraux au prince comme les traités classiques adressés à des rois, et qu'au contraire il conseillait dans certains cas des actions contraires aux bonnes mœurs, il a été souvent accusé d'immoralisme, donnant lieu à l'épithète « machiavélique ». Cependant, l'ouvrage a connu une grande postérité et a été loué et analysé par de nombreux penseurs.
De 1498 à 1512, Machiavel est employé comme fonctionnaire dans la République florentine, notamment comme légat auprès de puissances étrangères comme la France, l'Allemagne ou César Borgia. En novembre 1512, quelques mois après l'instauration d'une monarchie à Florence par les Médicis, il est déchu de sa charge ; en décembre, après la découverte d'un complot républicain ourdi par ses amis, il est emprisonné puis exilé dans sa métairie de Sant’Andrea in Percussina. C'est là qu'il écrit le Prince. La rédaction en est presque achevée en décembre 1513, comme en témoigne la lettre que Machiavel adresse à son ami Francesco Vettori (en) :

« Le soir venu, […] je pénètre dans le sanctuaire antique des grands hommes de l'antiquité […]. Je ne crains pas de m'entretenir avec eux, et de leur demander compte de leurs actions. Ils me répondent avec bonté ; et pendant quatre heures j'échappe à tout ennui, j'oublie tous mes chagrins, je ne crains plus la pauvreté, et la mort ne saurait m'épouvanter ; je me transporte en eux tout entier. Et comme le Dante a dit : Il n'y a point de science si l'on ne retient ce qu'on a entendu, j'ai noté tout ce qui dans leurs conversations, m'a paru de quelque importance, j'en ai composé un opuscule de Principatibus, dans lequel j'aborde autant que je puis toutes les profondeurs de mon sujet, recherchant quelle est l'essence des principautés, de combien de sortes il en existe, comment on les acquiert, comment on les maintient, et pourquoi on les perd. »

Mais, dans cette même lettre, il annonce que le travail n'est pas encore fini. L'ouvrage dans son ensemble aurait été composé entre juillet et décembre 1513, avec quelques ajouts ou retouches postérieures, comme la dédicace écrite entre 1515 et 1516. L'ouvrage est publié en 1532, après la mort de Machiavel (1527). Écrit en italien, l'ouvrage comporte 26 chapitres. Dans le premier chapitre, les différents États sont classés selon deux grands types : les républiques et les monarchies, ces dernières étant soit héréditaires, soit nouvelles. À cette occasion, l'essai évoque les évènements récents qui agitent l'Italie au Quattrocento, notamment les agissements de César Borgia pour s'installer en Romagne et les intrigues des Sforza dans le Milanais visant à évincer les Visconti. Dans les chapitres II à XI, l'auteur étudie les différents moyens de les conquérir et de les conserver. Dans les chapitres XII à XIV, les questions militaires sont abordées, Machiavel se prononce notamment en faveur d'une conscription nationale au détriment de l'usage de mercenaires toujours susceptibles de causer plus de torts que de bien pour le prince. Les chapitres XV à XXIII exposent l’essentiel de ce que la postérité a interprété et retenu sous le nom de « machiavélisme » : des conseils dénués de tout moralisme relatifs à la conservation du pouvoir. Les chapitres XXIV à XXVI dévoilent les intentions de l'auteur : ces conseils doivent permettre de libérer et d’unifier l’Italie. Nicolaus Maclavellus ad magnificum Lavrentium Medicem : le Laurent le Magnifique dont il s'agit ici est non pas le Laurent le Magnifique mort en 1492, mais son petit-fils, duc d'Urbin, fils de Pierre et neveu de Léon X, père éventuel de Catherine de Médicis. Machiavel annonce qu'il fait cadeau au prince de ce qu'il possède le mieux, c'est-à-dire la « connaissance des

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