Le Portrait de Dorian Gray (Classiques t. 569)

Résumé

Edition enrichie (Introduction, notes, dossier sur l'oeuvre et bibliographie)

«Au centre de la pièce, fixé à un chevalet droit, se dressait le portrait en pied d'un jeune homme d'une extraordinaire beauté physique, devant lequel, à peu de distance, se tenait assis le peintre lui-même, Basil Hallward, celui dont, il y a quelques années, la disparition soudaine a, sur le moment, tant ému le public et donné lieu à d'étranges conjectures.»
Or Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce voeu insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : «Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer.»
Et ce livre lui-même est double : il nous conduit dans un Londres lugubre et louche, noyé dans le brouillard et les vapeurs d'opium, mais nous ouvre également la comédie de salon des beaux quartiers. Lorsqu'il parut, en 1890, il fut considéré comme immoral. Mais sa singularité, bien plutôt, est d'être un roman réaliste, tout ensemble, et un roman d'esthète - fascinants, l'un et l'autre, d'une étrangeté qui touche au fantastique.

 

Extraits & Citations (1)

Non, vous ne le croyez pas encore. Un jour, lorsque vous serez vieux, flétri, laid, lorsque la pensée aura creusé ses rides sur votre front, que les jeux horribles de la passion auront brûlé vos lèvres, alors vous le comprendrez, vous le sentirez cruellement. Maintenant, où que vous alliez, vous enchantez le monde. En sera-t-il toujours ainsi ?... Vous avez un visage merveilleusement beau, M. Gray. Ne protestez pas. C'est la vérité. Et la beauté est une forme de génie, elle est même supérieure au génie, puisqu'elle se passe d'explication. Elle est une des grandes merveilles du...

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