Le Caprice des dieux

  • Année de publication : 2016
  • Chez : Julien Gabriel Noiret
  • Genres :
    Biographie
    Littérature étrangère
    Théâtre
    Poésie
  • Nombre de page : 250 pages
  • Prix éditeur : 2,99
  • ISBN : B01HRKBTZ0
  • Source : Amazon

Résumé

Dans une Europe assez proche de la vôtre, une femme contacte un député pour lui proposer un projet d’égalité des chances. Cette relation se développe comme une tragédie antique qui fait resurgir les dieux et les mythes de l’Olympe derrière les personnages. Entre humour et confidences, effets poétiques et tragicomiques, passé et présent, l'auteure nous entraîne dans une fable politique moderne sur fond de trahison.

EXTRAITS

"Enfin, ils arrivent à destination : le bar "Mickey Mouse" et ses colonnades multicolores fraîchement repeintes. Le décor change régulièrement #Happy Europe. Cette appellation un brin comique vient d'une remarque de Margaret Thatcher qui considérait ce Parlement européen comme un salon de discussions vaines et sans influence, loin de la vie de tous les jours. Ensuite, le sobriquet est resté parce qu'il y a là des chaises multicolores, une décoration rutilante qui rappelle le caractère de la mascotte de l’entreprise Walt Disney.

«Tout y est tellement Minnie » ironisent certains. "

-----
""J'ai cessé d'écrire comme de vieillir un soir d'avril. Ce soir-là, la mer était brune, marron, et presque noire aux confins. Elle charriait déjà sur les brise-lames une odeur d'algues, de parchemin et de pourriture. Dans cette écume, j'ai jeté pêle-mêle un bon millier de pages éparses, une centaine de nouvelles, deux ou trois romans inachevés, un essai et des millions de rimes sans suite, sans vers. Une boue de mots et de souvenirs qui depuis des lustres ne pesaient presque plus rien, à peine l'âme des morts dans les sarcophages.
C'était en avril 2000, je m'en souviens et la mer ce soir-là, semble-t-il, crachait un vent plus sauvage, comme si elle brassait les souvenirs des écrivains déchus de toute la planète. Odeur de voix flétries, d'algues pourries, de cadavres et de renaissances. Sac et ressac d’échos, de mots perdus, amers, errants et délétères, abandonnés aux tourments de la matière. Un âpre goût de sel, de souvenirs séquestrés, éparpillés au vent, à l'océan, à la perte immonde et infinie.
De retour chez moi, ce soir-là, les bras légers et l'esprit dégagé, sur le pas de ma porte était posé un petit tas de feuilles numérotées, agrafées. Le cadavre d’un texte m’était revenu sans que je sache encore si c’était le point final de mon histoire enfin couchée sur le papier ou la prolifération indéfinie de ce rien."



Extraits & Citations (0)

Les avis sur ce livre (0)

& aussi