Justine ou les Malheurs de la vertu (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)

  • Année de publication : 2015
  • Chez : JBR
  • Genres :
    Biographie
    Littérature étrangère
    Théâtre
    Poésie
  • Nombre de page : 294 pages
  • Prix éditeur :
  • ISBN : B0174Z1BJ2
  • Source : Amazon

Résumé

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Justine ou les Malheurs de la vertu (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée) * Inclus une courte biographie du Marquis de Sade

Résumé : Justine ou les Malheurs de la vertu est le premier ouvrage du marquis de Sade publié de son vivant, en 1791, un an après avoir été rendu à la liberté par la Révolution et l’abolition des lettres de cachet. C’est aussi la deuxième version de cette œuvre emblématique, sans cesse récrite, qui a accompagné Sade tout au long de sa vie. « Le dessein de ce roman est nouveau sans doute ; l’ascendant de la Vertu sur le Vice, la récompense du bien, la punition du mal, voilà la marche ordinaire de tous les ouvrages de cette espèce ; ne devrait-on pas en être rebattu ! Mais offrir partout le Vice triomphant et la Vertu victime de ses sacrifices, montrer une infortunée errante de malheurs en malheurs, jouet de la scélératesse ; plastron de toutes les débauches ; en butte aux goûts les plus barbares et les plus monstrueux ; (…) n’ayant pour opposer à tant de revers, à tant de fléaux, pour repousser tant de corruption, qu’une âme sensible, un esprit naturel et beaucoup de courage ; hasarder en un mot les peintures les plus hardies, les situations les plus extraordinaires, les maximes les plus effrayantes, les coups de pinceau les plus énergiques, dans la seule vue d’obtenir de tout cela l’une des plus sublimes leçons de morale que l’homme ait encore reçue ; c’était, on en conviendra, parvenir au but par une route peu frayée jusqu’à présent. »


Extrait : Mme la comtesse de Lorsange était une de ces prêtresses de Vénus dont la fortune est l’ouvrage d’une jolie figure et de beaucoup d’inconduite, et dont les titres, quelque pompeux qu’ils soient, ne se trouvent que dans les archives de Cythère, forgés par l’impertinence qui les prend, et soutenus par la sotte crédulité qui les donne : brune, une belle taille, des yeux d’une singulière expression ; cette incrédulité de mode, qui, prêtant un sel de plus aux passions, fait rechercher avec plus de soin les femmes en qui on la soupçonne ; un peu méchante, aucun principe, ne croyant de mal à rien, et cependant pas assez de dépravation dans le cœur pour en avoir éteint la sensibilité ; orgueilleuse, libertine : telle était Mme de Lorsange.

Cette femme avait reçu néanmoins la meilleure éducation : fille d’un très gros banquier de Paris, elle avait été élevée avec une sœur nommée Justine, plus jeune qu’elle de trois ans, dans une des plus célèbres abbayes de cette capitale, où jusqu’à l’âge de douze et de quinze ans, aucun conseil, aucun maître, aucun livre, aucun talent n’avaient été refusés ni à l’une ni à l’autre de ces deux sœurs.

A cette époque fatale pour la vertu de deux jeunes filles, tout leur manqua dans un seul jour : une banqueroute affreuse précipita leur père dans une situation si cruelle, qu’il en périt de chagrin. Sa femme le suivit un mois après au tombeau. Deux parents froids et éloignés délibérèrent sur ce qu’ils feraient des jeunes orphelines ; leur part d’une succession absorbée par les créances se montait à cent écus pour chacune. Personne ne se souciant de s’en charger, on leur ouvrit la porte du couvent, on leur remit leur dot, les laissant libres de devenir ce qu’elles voudraient.

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