De l'éducation des femmes (annoté et enrichi d'une analyse de l'oeuvre et d'une biographie détaillée de l'auteur)

Résumé

Ce livre numérique présente De l’éducation des femmes, par Choderlos de Laclos, édité en texte intégral, soit :

- Discours sur la question proposée par l’Académie de Châlons-sur-Marne : Y a-t-il un moyen de perfectionner l’éducation des femmes ?
- Des femmes et de leur éducation
De la femme et du but de cet ouvrage
De la femme naturelle
De l’enfance
Continuation du même sujet
De la puberté
De l’âge viril
De la vieillesse et de la mort
Réflexions sur ce qui précède
Examen des raisons apportées contre l’état de nature
Des premiers effets de la société
De la beauté
De la parure
- Notes inédites de Charles Baudelaire et leur préface,
- Biographie,
- Notes, Intrigue et caractères, Citations pour services aux caractères,
- Documents pour servir à l’histoire de la vie de Choderlos de Laclos.

Cet ouvrage est enrichi d’une analyse de l’œuvre et d’une biographie détaillée de l’auteur.

Des femmes et de leur éducation réunit trois textes publiés au début du xxème siècle, qui ont en commun leur thème central.
Le premier est un projet de discours rédigé par Choderlos de Laclos pour concourir au prix d'éloquence de l'académie de Châlons-sur-Marne sur le sujet « Quels seraient les meilleurs moyens de perfectionner l'éducation des femmes ? »
Sa réponse est sans équivoque : « il n'est aucun moyen… » et sa justification très claire : les femmes sont en situation d'esclavage ; or « partout où il y a un esclavage, il ne peut y avoir d'éducation ». Et d'en appeler à une «grande révolution».
Il développe une vue plutôt féministe sur l’égalité des sexes et l’éducation des jeunes filles. Dans ce texte, il dénonce l’éducation donnée aux filles qui ne vise, selon lui, «qu’à les accoutumer à la servitude, et à les y maintenir». Le thème de l’émancipation féminine avait déjà dans Les Liaisons dangereuses un rôle important.

Le 2ème texte, qui donne à l'ensemble son titre, est un essai composé en douze chapitres, probablement entre 1795 et 1802. Il doit beaucoup au Rousseau de L'Émile, dont il adopte la thèse selon laquelle l'homme – ou plutôt, ici, la « femme » – est naturellement bon et apte à mener une vie heureuse et utile à ses semblables.
Comme chez Rousseau, c'est la société qui est la source de la corruption des mœurs et des malheurs qu'elle entraîne. De l'éloge appuyé de cette mythique «femme naturelle», Choderlos de Laclos retire des préceptes de bon sens concernant la relation entre mère et enfant – faisant au passage une apologie de l'allaitement –, la parure, l'hygiène, composant un manuel de savoir-vivre articulé avec une réfutation des thèses de Voltaire et de Buffon sur «l'état de nature».

Le 3ème texte est tout entier consacré à l'exposé détaillé d'un programme d'éducation par la lecture rédigé à la demande de la comtesse de Gurson. Ce programme, classique, donne la priorité à la morale et à l'histoire. Il reflète pourtant la philosophie des Lumières dans son ouverture aux sciences, à la géographie et à l'ethnographie (par la lecture des récits de voyages des explorateurs) et, avec une approche très précautionneuse, par le conseil de lire des romans. Prenant l'exemple du Clarisse Harlowe de Richardson, « le chef-d'œuvre du roman » selon Laclos, il précise bien que la jeune lectrice devra être « guidée dans sa manière de voir » car il n'en est peut-être « aucun qu'une jeune personne puisse lire sans quelque danger ».

Le lecteur découvre un Laclos «philosophe» et «anthropologue», appelant à une révolution des mœurs, faisant l’éloge d’un homme et d’une femme « naturels » dans une réflexion qui doit beaucoup aux idées de Jean-Jacques Rousseau.

Ce livre, parfaitement mis en pages pour une lecture sur liseuse électronique et au format Kindle comport