Vingt-Quatre Heures de la Vie d'une Femme (annoté + biographie de l'auteur autour de son oeuvre)

  • Année de publication : 2015
  • Chez : S TARIN
  • Genres :
    Fiction
  • Nombre de page : 113 pages
  • Prix éditeur : 0,99
  • ISBN : B019E9VZU6
  • Source : Amazon

Résumé

Vingt-Quatre Heures de la Vie d'une Femme : la passion au confluent de l’amour et des jeux de hasard


Une pension de famille honorable de la Riviera au début du XXe siècle est secouée par un coup de tonnerre…
L’épouse d’un des clients vient de s’enfuir soudainement avec un jeune homme rencontré la veille, abandonnant toute sa vie derrière elle, y compris ses enfants !
La haute bourgeoisie du lieu s’offusque de la conduite inconvenante de cette "créature sans moralité", les esprits s’échauffent au point d’en arriver pratiquement aux mains…
Seul le narrateur tente de comprendre ce qu’elle a pu ressentir et, de façon tout à fait inattendue, se trouve épaulé dans sa tâche par une vieille dame anglaise respectable. Au milieu de cette cacophonie, elle va mettre fin aux querelles.
Elle va raconter au narrateur un souvenir ancien et le feu mal éteint que cette aventure réveille chez elle…
C’est alors un nouveau récit qui s’enchâsse dans le premier. Par l’intermédiaire de cette femme aux cheveux blancs, Stefan Zweig nous livre les plus belles pages qu’il est donné de lire sur la passion amoureuse.
Zweig se fait le confident des souvenirs de Mrs C., sur le mode de la psychanalyse de Freud qui se développe à l’époque. Mais, quatre-vingt après les avoir écrits, ses mots n’ont rien perdu de leur intensité.
Stefan Zweig sait trouver les mots justes et nous emporter avec un style fluide et limpide dans une de ses brillantes études psychologiques délicatement ciselées comme les affectionne l'auteur d'Amok et du Joueur d'échecs.
Il a l’art des descriptions puissantes au point de toucher le lecteur en pleine poitrine, lui faisant littéralement vivre les scènes qui le tiennent en haleine jusqu’à la dernière ligne de ce double récit :
"Je n’entendais rien, je ne sentais rien, je ne voyais pas les gens qui se pressaient autour de moi, ni les autres mains se tendre brusquement comme des antennes, pour jeter de l’argent ou pour en ramasser des poignées; je n’apercevais pas la boule ni n’entendais la voix du croupier, et pourtant je voyais, comme en un rêve, tout ce qui se passait, amplifié et grossi par l’émotion et l’exaltation, dans le miroir concave de ces mains."
L’analyse de la passion amoureuse et de la passion du jeu, les ambiguïtés entre les deux personnages font du récit l’une des plus incontestables réussites de Stefan Zweig.
Mrs C. prend sous son aile un jeune homme dévoré par la fièvre du jeu. Assumant le rôle de mère et d'amante, elle tente tout pour aider ce jeune homme désespéré, prêt à se donner la mort après avoir tout perdu au Casino de Monte-Carlo.
Elle-même ne se reconnaît plus. Fascinée au premier regard par les mains magnifiques de ce jeune joueur anéanti, elle est prête à abandonner sa vie bourgeoise, prête à se perdre pour le sauver. Le jeune homme tiendra-t-il sa promesse et résistera-t-il à la pulsion de rejouer l’argent qu’elle va lui donner ?

Stefan ZWEIG est un auteur multiforme et insaisissable.
Vingt-Quatre Heures de la Vie d'une Femme est un roman grandiose, à lire au moins une fois dans sa vie.

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