Adrien Bosc est la révélation de la rentrée littéraire. Avec son premier livre « Constellation » (Stock), il vient de remporter le Grand Prix du Roman de l'Académie française, ainsi que le prix de la Vocation. A vingt-huit ans le jeune homme est aussi éditeur, sympathique, cultivé, attentif, amoureux de la littérature en général. Tant de qualités ne peuvent que faire craquer les lecteurs. Retenu également comme un des Talents à suivre par Cultura, Adrien Bosc est entré en fanfare dans la galaxie littéraire. Il y brille déjà, comme un astre qui n’est pas prêt de s’éteindre. Rencontre lumineuse.
Adrien Bosc : J'en suis très
heureux, tout simplement.
Adrien Bosc : C'est une fascination de circonstances, un objet
de quête né de la découverte de cette histoire lors que j'ai visionné
l'émission « Le Grand échiquier »consacré à Etienne Vatelot. Ce grand luthier français y racontait le drame
mais aussi la vie de Ginette Neveu
et de ses deux violons. L'image de la
volute retrouvée du Guadagnini de Ginette Neveu m'a fasciné comme une forme
moderne du conte, où un objet magique semble traverser les époques.
Adrien Bosc : A partir de cet objet
de « quête » je me suis lancé dans une enquête. Un an et demi de travail, en considérant les faits
réunis comme le tuteur du futur roman. Puis, il a fallu se départir de cette matière
récolté pour ne pas transformer le livre en pensum, ce n'est ni un livre
d'historien ni de journaliste. Ces quelques mois où j'ai oublié ces faits
récoltés m'ont permis d'imaginer une structure capable d'accueillir deux idées
antagonistes au coeur du roman : garder
la vitesse, l'aérodynamique, tout en maintenant une forme de tombeau
littéraire, fixe. L'armature narrative est ainsi née, intercaler aux
chapitres consacrés à l'avancée de l'avion, des secours, etc. des esquisses de
portraits comme des coups de fusain, des tombeaux ou pour reprendre le terme
qui désigne les stèles aux Açores, des « petites âmes ». Après
l'armature générale, l'écriture a suivi, considérant que je pourrais m'éloigner
de ce tuteur, soit coller au plus près du bois, soit m'en dégager. Le roman tient dans cet entre-deux.
Adrien Bosc : J’ai toujours écrit, des bouts de roman, griffonner des carnets de notes. Constellation est le premier roman
abouti. Je ne suis pas très à l'aise avec les dénominations
« écrivain », « auteur », chaque livre vous désigne
écrivain, mais ce n'est pas un statut
que je considère comme acquis.
Adrien Bosc : Je suis éditeur en grande partie de textes
étrangers et de revues (Feuilleton,
Desports). C'est une maison d'édition indépendante, nous suivons toutes les
étapes, du texte à l'impression.
Adrien Bosc : Quelque soit le
support, seul le texte compte. En
tant que lecteur, je préfère tout de même me rendre en librairie, entrer pour
une raison précise et ressortir avec d'autres livres.
Blaise Cendrars, Marcel Schwob, Georges Bernanos, Arno Schmidt. Pour
citer un livre paru ces dernières années : « Le
Cure-dent » de Jean-Yves Lacroix.
Adrien Bosc : Je vais répondre comme le Bartleby de Melville : « I would prefer not to ».
Propos recueillis par Olivia Phélip
Etienne Guéreau fait partie des six auteurs qui ont remporté le Concours Cultura, dont voici le palmarès intégral : Un jeune homme prometteur de Gautier Battistella - Grasset; Constellation d’Adrien Bosc - Stock; Le cercle des femmes de Sophie Brocas - Julliard, Le clan suspendu d’Etienne Guereau - Denoël, La fractale des raviolis Pierre Raufast - Alma; Le bonheur national brut de François Roux - Albin Michel.
>>Pour plus d'informations, aller sur le site Cultura, et lire l'interview sur Viabooks de Jean-Luc Treutenaere, Directeur des relations extérieures de Cultura.
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