Essai

Jacques Chabal : une nouvelle vision du monde

Jacques Chabal livre une analyse pointue de l'état de notre société dans son essai: Et si on les écoutait...reconstruire c'est possible. Un constat lucide sur les dysfonctionnements français, avec une mise en perspective de solutions. Jacques Chabal qui se positionne à la fois citoyen et acteur du monde politique nous en dit plus.

Portrait de Jacques Chabal, auteur de "Et si on les écoutait, reconstruire c'est possible"

Portrait de Jacques Chabal, auteur de "Et si on les écoutait, reconstruire c'est possible"
Jacques Chabal est médecin généraliste et élu local (maire, ancien conseiller général de l' Ardèche,président de communauté de commune, membre d'une association nationale d'élus locaux), blogueur, écrivain passionné (éditos , discours ,mementos de réflexion allant de la diététique jusqu'aux études de diverses thérapeutiques médicales...poursuivant un travail de réflexion de l'aménagement et développement des territoires , en passant par la compréhension et l'explication de l'évolution de notre société et civilisation... ). Son dernier livre Et si on les écoutait...reconstruire c'est possible est un essai qui passe au crible le "mal français". Sans pour autant être négatif, Jacques Chabal propose des solutions. Oui, une nouvelle société est possible. Rencontre avec un optimiste pragmatique qui ose s'exprimer sans tabou.

Viabooks : D’abord politique, mais aussi philosophique, quelle est l’ambition de votre ouvrage ?

-Jacque Chabal : L’ambition c’est de faire découvrir les rouages de notre société. Qui a fait quoi? Quels comportements sociaux en découlent (explication assez simple des mécanismes complexes mais qui sont eux, notre quotidien et notre futur).

Votre procédé consiste à donner un système de décodage de la Société actuelle, comme des clefs pour comprendre. D’où vous est venue cette idée ?

-J.C. : Oui, décoder. Cette idée est la suite de mon parcours (médecin, élu local, aménageur de territoire) : comprendre et diagnostiquer, puis partager en ouvrant le débat sur ce qui n’est jamais dit ou explicité. C’est un défi pour que tous comprennent mieux, en se faisant leur propre jugement.

Par hasard ou par vision, ce livre écrit il y a quelques années semble être d’une grande actualité ?

-J.C. : Oui, si vous le permettez c’est plutôt par vision, fruit d’un travail sur la « prospective », et donc la possibilité de comprendre sinon de décrire « demain ».

La notion de civilisation et de culture est au centre de votre réflexion, pouvez-vous nous en dire plus ?

-J.C. : La culture est au centre de nos vies, contemporaines encore plus, de part les réseaux sociaux et des idées (vraies ou fausses) librement exprimées. Mais elle doit être remise au niveau de la réalité de son objet, perdue qu’elle est par une sous-culture médiatique, un laisser-aller de la vérité au profit de raisonnements simplistes, noyés au milieu de faux savoirs colportés.

Quelles sont les spécificités de la France qui font qu’elle serait plus handicapée que ses voisins européens ?

-J.C. : La France a toujours été à la base ou à la naissance d’une compréhension du monde. Elle a accouché, il y a une quarantaine d’années des « déconstructeurs »… qui d’ailleurs se sont établis également aux USA. Après les années 1968, ce sont eux qui ont conçu, écrit et, voulu faire appliquer leur nouvelle façon de concevoir et de vivre (philo, pédagogie, politique…).
Créateurs du « politiquement correct », de nouvelles « techniques pédagogiques » etc, en rompant brutalement avec des siècles d’évolution, (qui avaient permis malgré tout une évolution harmonieuse et satisfaisante pour tous), en s’éloignant de la « loi dite naturelle ». Tous les comportements ont donc dû s’inscrire dans cette nouvelle quotidienneté…
Actuellement, hormis pour les élites, ceux-ci sont rejetés par les peuples.

Vous parlez du concept de la fabrication du désordre, pouvez-vous nous en dire plus?

-J.C. : Dans les années 80 (post 68), le personnel politique déjà très encadré par la « pensée unique », et de par son obligation de  représenter toutes les classes sociales, s’est libéré du professionnalisme de sa fonction, de sa réflexion et de l’écriture d’un projet « national » dans une voie de prospective (dans quel monde vivrons-nous demain ?).
Les médias ont fait de même et ont accentué le phénomène, l’émotion et l’immédiateté étant choisies au détriment de la l’information et de la réflexion.
Cette perte d’analyse et de professionnalisme a fait que « la délibération démocratique s’est vidée de son contenu… en substituant l’affrontement normal et nécessaire gauche-droite dans une même nation (!), entre deux France : inclus et exclus. Le modèle républicain se dissolvait, les groupes de pression qui se formaient se sont considérés comme « opprimés » par la Société (majoritaire) qui leur imposait ces règles".
D’où la nécessité aux yeux du pouvoir de l’époque (Michel Rocard) d’introduire les syndicats (avec peu de légitimité représentative) dans le processus de décision ! (en même temps disparaissaient les corps intermédiaires).
Plus tard, la gauche plurielle intègre à l’élaboration de la politique gouvernementale, les mouvements sociaux, sans représentativité démocratique !, ils portent « seulement » la légitimité de leurs « seuls problèmes particuliers ».
Tout ceci sans avoir l’aval démocratique (être élu), tous les groupes de pression se sont ainsi infiltrés dans l’institution républicaine.
Les minorités faisant par la même occasion appliquer leurs règles à une majorité qui n’en veut pas.
D’où le désordre.
Effet de ciseaux : baisse du niveau des élus, ouverture aux groupes de pression, règle et loi des minorités… et voilà le désordre installé dans la société fragmentée (tout ceci aggravé par le communautarisme et le multiculturalisme rejetés par la grande majorité des Français).

Votre vision personnelle du monde de demain ?

-J.C. : La Société Occidentale  de l’Union Européenne et de la France sera prise entre deux voies irréconciliables.
D’un côté les « élites » qui sont pour « un cosmopolitisme libéral postmoderniste », une globalisation sans limites, un citoyen mondial, une gouvernance sans racines locales.
De l’autre une aspiration à plus d’autonomie individuelle (individualisation), de morale et d’ordre (plutôt issus de la « loi naturelle »), des lois justes, comprises et respectées par tous (dans un territoire connu, sa ville, sa nation…), avec des frontières où l’on se retrouve sans peur pour se « fortifier soi-même »… et par le travail, une espérance et/ou un rêve pour instruire, éduquer et transmettre à ses enfants.

>Jacques Chabal, Et si on les écoutait.. reconstruire c'est possible, Autoédition. Cliquer sur ce lien pour lire le livre.

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