Méditations poétiques

Extrait de Méditations poétiques de Alphonse de Lamartine

L’Isolement

 

Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,

Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;

Je promène au hasard mes regards sur la plaine,

Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.

 

Ici, gronde le fleuve aux vagues écumantes,

Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;

Là, le lac immobile étend ses eaux dormantes

Où l'étoile du soir se lève dans l'azur.

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