La vie magnifique de Frank Dragon: premier roman

La vie magnifique de Frank Dragon, de Stéphane Arfi

Je ne l’écoutais plus. Je préférais me rappeler son beau visage d'avant. Me rappeler que je l’aimais tellement, ce père minuscule. Je voulais partir, le laisser sur ce banc. Je voulais retrouver mes bons Pères à moi. Il était vieux. Il me suppliait d'écouter ses baraques et ses froids de canard. Le fils du bon Dieu nous observait et il écoutait pour comprendre, mais il ne comprenait pas. Même le fils du bon Dieu ne pouvait comprendre mon papa minuscule. Je voulais m’enfuir devant ce père que je ne connaissais plus. Il ne s’arrêtait plus de parler de sa voix de veilleuse éteinte.

& aussi