Les Écrits

'Ce petit rien, ce petit lien? L'identité humaine face à l'opérativité technoscientifique' Présentation, public ciblé, contenus

       Cet essai de philosophie bioéthique et anthropologique interroge la condition humaine au regard des biotechnologies et des 'possibles' technoscientifiques  -passant en revue les différents 'lieux' de l'homme  (de l'embryon au cadavre, du corps à l'esprit, de la raison aux affects, de l'espace physique au réseau virtuel, des pulsions aux volontés et projets, de l'intime au sociétal, etc.)

         Très accessible à toute personne intéressée,  cet ouvrage de fonds reste d’une actualité brûlante au regard des questionnements et des violences plurielles (en leurs causes et objets)   -existe tant en version papier qu'en version électronique.

         De fait, il n’est pas une semaine sans annonces enthousiastes étalées à la «Une». Il n’est pas un jour sans interrogations inquiètes : au regard du pouvoir scientifique, de la liberté humaine et des choix citoyens. Pourtant, déjà, la médecine de demain pointe le bout de son nez – au fond des éprouvettes ou au cœur de la matière. Et elle s’appelle génétique, chirurgie reconstructive, cybernétique ou anthropotechnie. Elle propose le meilleur ou le pire – le meilleur et le pire sans doute : des souffrances évitées, des existences rendues à  leur propre soutenance ou projet, des vies allongées, des possibles démultipliés. Mais aussi, des ruptures, des pertes d’identités, des ségrégations et, peut-être, des bifurcations d’espèce(s) ?

         Et la science et les techniques de nous promettre une vie plus longue, plus dense, plus belle. Et de nous dessiner un avenir radieux : de bien-être, d’égalité foncière (inscrite au cœur des génomes manipulés ou reprogrammés), de découvertes et de conquêtes (d’autres possibles, d’autres univers). Mais il y a les décrépitudes et les misères. Les guerres et les concurrences débridées. Les catastrophes naturelles, les épidémies planétaires, les inégalités. Pollutions, disettes, famines. Et extinction des espèces, raréfaction des énergies fossiles, diminution de la fécondité masculine….  Surtout, il y a un désamour de la condition humaine poussant à l’édification d’un monde sans nœud référentiel d’identité : sans corps propre, avec un ‘Je’ volontaire et volitif en lieu et place d’un ’Moi’ charnel et relationnel.

         Et techno-enthousiastes et techno-sceptiques, mais aussi technophiles et technophobes de s’affronter. Or, l’homme est tel dans et par un ensemble de liens ; tel également, proprement humain, dans un ensemble de libérations. Problème donc ; à résoudre en équilibres délicats. Raison pour laquelle nous entreprenons cette analyse de la condition humaine au travers des différents lieux de l’homme : l’embryon, les gènes, la temporalité (finitude et devenir), l’espace (en ses lieux et réseaux, tant réels que virtuels), le corps en sa corporéité sensible, l’esprit et les affects, les techniques….

                       

 

                                    Et pour  clarifier les champs concernés, en voici le sommaire :

 

I           Substrats et processus :

                   Vie

                   Identité

                   Différenciations

                  Traits prométhéens

 

II         Les lieux de l’homme :

                  L’homme et sa souche

                  L’homme et ses gènes

                  L’homme et son corps

                  L’homme et l’espace

                  L’homme et la temporalité

                  L’homme et ses techniques

III       Appartenances.

IV       Transformations.

V         Paradoxes.

VI       Domaines et dimensions aporétiques.

VII      Humanité aporétique?

VIII    Lexique.

IX       Bibliographie.

 

                                   Ensuite, l’introduction :

 

 

                                                                      « Les biotechnologies nous emmènent en un voyage incertain : entre procréation et re-production, thérapie et transfiguration – ou encore, entre affirmations (du «Je» de puissance volitive*[1])  et éclatement (du «soi» d’intimité référentielle [2]).

 

Voyage au long cours, sans chenal ni port d’attache : oscillant, nous faisant vaciller, entre choix multiples, risques potentiels, gains concrets et voies inédites. Mais aussi, entre  bifurcations essentielles et pertes ontologiques - satisfactions matérielles et empêchements existentiels.

Où conséquemment, aujourd’hui comme hier, l’opérativité en sus, le chemin des hommes se fraie entre soucis et exigences, pulsions et projets, propension centripète et tentation centrifuge…

             Menu ou fatras :

     Insémination artificielle, injection intra cytoplasmique d’un seul spermatozoïde, cession d’embryons, prêt d’utérus, don d’enfant …… Et clonage reproductif ou exogenèse ?

    Thérapie génique, modification génomique, mélioration rationnelle …… Ou transfiguration singulière, métamorphose anthropique et bifurcation spécielle ?

    Situations multiples et complexes où l’on glisse de la réparation organique à la  conversion fonctionnelle d’abord, de l’extension des possibles à la déconstruction personale ensuite*. Mais également, du  souci empathique à la préoccupation rationaliste, de la demande narcissique à la tentation eugénique …… Et de celle-ci au délire prométhéen recouvrant un désamour de l’humain ?

             L’humanité de l’homme ?

     Cette exploration de la condition humaine sera sous-tendue d’une suspicion portant sur les implications des savoirs ou savoir-faire nouveaux : qu’en sera-t-il de l’homme  - face à l’opérativité croissante des  outils et au regard des futurs promis ou projetés?

     Question pluridimensionnelle : savoirs acquis, techniques disponibles, réalités économiques, idéologies socio-politiques ou éthico-philosophiques et Programmes de Recherches s’articulent en des liens quasi organistiques. Ensemble, ils façonnent les institutions pour codifier les méthodologies, définir les priorités et gérer les réseaux qui accueilleront les différents intervenants –acteurs, censeurs et bénéficiaires.

     Question importante : car une transposition des modes et lieux d’existence s’opère résolument.

    Ainsi, l’on passe du lien à la rupture ou de l’appartenance à la déliance. De l’instinct de continuité spécielle à la volonté de bifurcation proprement métamorphique. Du relais patrimonial (génétique et culturel) à l’inédit divergent. Et concurremment, de la transmission intersubjective à l’imposition substantielle - de la formation à la préformation (d’extériorité décisionnelle). Ou encore, d’un lieu social relationnel à un espace de réseaux opérationnels imposant l’efficience et régulant l’échange marchand en une option a-symbolique : espace sans lieu de la maîtrise auto-référée, champ ouvert de la faisabilité ou de la plus haute coexistence des possibles chère à Leibniz [3]…. »

      Dans les faits, la transformation de l’objet préhendé, des vivants manipulés, des concepts élaborés, des nœuds définitoires ou identitaires et des relations instaurées  risque de contraindre l’évolution en  programmation. Ou encore, d’infléchir le devenir vers l’actualisation d’un plan optionnel  réduisant l’existenciation  à un processus. Et ce faisant, de réduire l’individu à une projection : faisant exploser l’individualité (pour le moins en son investissement personnel et existentiel) en simple agrégat fonctionnel ou en séquences fugaces   -avec, brutales et sidérantes, des phases transitoires de violences déchaînées….)", in 'Ce petit rien, ce petit lien...'

 

 

                         

                              Enfin, un second extrait:

 

                                                        

                                                  "Transformations :

 

                                                                         Certaines en leur advenir mais indéterminées en leur nombre ou effets, les transformations s’annoncent.

        Transformations et réagencements parce que vie et existence sont autant d’écarts : à l’encontre de  l’En-soi (compacité), de l’enfermement (contention) ou de la forclusion (solipsisme, inertie, apathie).

        Transformations et transpositions parce que le corps est faillible, sénescent, souffrant et mortel : dans la lutte engagée contre sa propre précarité, l’homme le transforme ou trans-signifie pour finalement l’insignifier. Subséquemment, l’individu se dématérialise pour se matérialiser en ses œuvres. Se déréalise pour se «réaliser» en ses projets. Et se décentre pour se densifier en ses valeurs : notre modernité amplifiant en déséquilibre (de rupture) le mouvement initialement synthétique  qui  va du corps perçu/percevant au corps soutenu et exprimé - du corps délimité au corps ouvert, du corps propre au corps imprégné puis modelé par les structures sociales, les croyances et les techniques. Où donc l’on glisse d’un corps-soi  à une chair utilitaire vécue dans l’étrangeté et soumise à toutes les appropriations.

        Transformations et novations parce que la personne est réappropriation des donnés imposés ou proposés (auto-construction personale et création). Que l’aliénation est un mode nécessaire de la vie et la liberté une création de l’existence : où liberté et aliénation se supportent, se définissent et se donnent sens au sein d’une conscience. Mais aussi, parce que soi et non-soi en leur genèse se confrontent (du fait du soi), interfèrent ou s’imbriquent - l’identité s’élaborant dans une relation à l’autre qui la définit et l’attache à elle-même en un lien en perpétuelle reconstruction. En outre, le développement du système neural conduit d’un soi primitif à un soi complexe (conscient, réflexif)  évoluant vers une sécession : allant du soi en soi (dans soi) auto-représenté à un «soi» externalisé en ses actions, options et volitions. Ou encore, passant, ce soi complexe, d’un décentrage nécessaire et vital, d’une distance à soi libératrice, à l’altérité ou à l’aliénation d’un soi hors de soi. 

        En tel contexte, la nature humaine est instable : son psychisme manipulable, son  physique modifiable, ses défenses immunologiques franchissables et ses insertions spécielles transmuables (...)", in 'Ce petit rien, ce petit lien...'

 

 

Disponible via de nombreuses librairies en ligne : itunes.apple.com, librairie.immateriel.fr, librairiedialogues.fr,VIRGINMEGA.fr, gallimardnumerique.com, Le Manuscrit.com, Decitre.fr, ChaPitre.com, alapage.com, etc.

Adresse site Editeur  http://www.manuscrit.com/Book.aspx?id=9974

Divers extraits peuvent être consultés via Babelio ou Viabooks…

 

[1] Ce sigle renvoie au lexique – on y trouvera l’acception spécifique du terme semblablement marqué.

[2] Référentielle pour l’individu concerné : de «soi» à «soi», comme «moi» d’identité… 

Au final, il s’agit d’une oscillation entre affirmations volitives et éclatement  ou dispersion de l’ipséité.

[3]Cadre de dépossession où la conscience sensible s’assujettit pour satisfaire pulsions prométhéennes ou épistémophiliques et faire taire émotions ou angoisses. Evolution où la technique s’unit à la science et réinvente l’homme en extensions plurielles : en possibles et pouvoirs, potentialités et puissances, projets et virtualités.  Mais également, en prothèses et connexions, clones robotiques ou génétiques et chimères transgéniques…

   

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