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Beyrouth sentimental

Beyrouth sentimental

J ’ai posé mon front sur le cœur du pays du Cèdre et je vis avec les pulsations de Beyrouth dans la tête. Depuis toujours. J’ai rencontré des savants, des miliciens, des prêtres, deux divas, quatre présidents, deux béatitudes, des vagabonds, des émirs, des pêcheurs, des milliardaires, des généraux, un blindeur de voitures, un armateur, des poètes, des moines, des soldats, un joaillier, une infirmière, une étudiante, des avocats, des écrivains, des barmen de rooftop, une braqueuse de banque, un ancien de la France libre, des archéologues, des Antigone blondes ou brunes,...

Beyrouth sentimental

Daniel Rondeau
La demeure du vent

La demeure du vent

Une toute petite feuille, si petite que ses cils visqueux l’empêchent de la voir dans l’éclat du soleil de midi. Une petite feuille d’arbre, rien de plus. Une feuille d’arbre verte, nervurée, qui lui voile les yeux comme de la gaze lorsque lentement, péniblement, il remue les paupières. Une feuille d’arbre qui adhère à ses longs cils collés par la boue. Une feuille d’arbre qui l’empêche de voir distinctement, surtout avec ces grains de poussière qui nagent dans le liquide de ses yeux, lui causant irritation et douleur. S’il parvenait à reprendre le contrôle de ses...

La demeure du vent

Samar Yazbek
L'atelier d'écriture

L'atelier d'écriture

– Voilà l’exercice je vous propose, reprit Stéphane : racontez une rencontre soit dans une narration soit dans une scène dialoguée. La rencontre est essentielle, ajouta-t-il en nous regardant à tour de rôle. Il était 10 h 40. Stéphane précisa que nous avions une demi-heure devant nous avant de faire le point, c’est-à-dire lire à haute voix ce que nous avions rédigé. Puis, après une pause et la lecture d’un nouvel extrait, il nous faudrait écrire à nouveau pendant une demi-heure. Nous étions supposés sortir à 13 heures et j’avais déjà...

Ces années-là

Thierry Fremaux
Pierre Lescure

L'atelier d'écriture

Natalie David-Weill
Beyrouth-sur-Seine

Beyrouth-sur-Seine

  Mon père, ma mère, Paris, 2020 « Tu veux que je te raconte ma vie en arabe ou en français ? » m’a demandé mon père et il a ajouté « Tu comprends l’arabe ? » alors qu’il a été mon professeur d’arabe pendant trois longues années où je vivais chacune de ses leçons comme un calvaire sans fin. Je venais de brancher un micro sur sa chemise de pyjama qu’il traîne depuis mes cinq ans. Elle a été cousue et recousue par des couturiers kurdes, irakiens, coréens, et certains d’entre eux ont même mis des patchs en jean dessus pour combler les trous. Ma mère a eu...

Son odeur après la pluie

Cédric Sapin-Defour

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