Sur la plage

Quels best-sellers pour l'été ?

Qu'allez-vous lire cet été sur la plage ou en voyage ? Voici les 7 best-sellers page-turner que vous ne lâcherez plus quand vous les aurez commencés!

L’été approche et quelques listes de lectures s’imposent afin de ne pas être privé de littérature pendant les vacances. Aujourd’hui les livres best-sellers nous intéressent. La plupart de ces œuvres se sont vendues en milliers d’exemplaires et leurs succès en librairie ne peuvent être contestés. Découvrez notre sélection des best-sellers à lire sur son transat au soleil. 

La tresse, Laetitia Colombani, 2017, (Grasset)

De quoi ça parle ? Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté. Inde : Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école. Sicile : Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée. Canada : Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade. Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

Pourquoi c’est un best-seller ? La tresse, premier roman de Laetitia Colombani, est une œuvre qui permet de voyager aux quatre coins du monde. Que ce soit l’Inde, la Sicile ou le Canada l’auteur nous transporte dans des paysages tous plus différents les uns que les autres et qui pourtant, d’une certaine manière, sont liés. Au-delà des frontières, des cultures et des religions, l’auteure dresse le portrait de trois femmes incroyables qui se ressemblent par leur courage et leur détermination. La capacité de résistance que prête Laetitia Colombani à ses héroïnes est frappante. Ces trois femmes veulent abattre, par la force de leur volonté, un destin tracé par les conventions sociales. L’élaboration de l’œuvre en courts chapitres et l'alternance des trois histoires permettent de tisser ce récit, très joliment, à la manière d’une tresse. Trois histoires, trois destins de femmes, trois pays et un lien commun, le cheveu. Ce modèle atypique, et loin d’être déroutant, trouve le juste équilibre pour tisser son intrigue à bon rythme, à l'aide de ces trois fils conducteurs. La mise en page aérée et l'écriture fluide rendent d’autant plus la lecture très agréable.

Fendre l'armure
, Anna Gavalda, 2017, (Dilettante)

De quoi ça parle ? « Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n'ont pas de nom. Ils disent simplement "je". Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d'y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l'armure. Tous n'y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m'a émue. C'est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu'ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c'est eux que je vous confie aujourd'hui. »

Pourquoi c’est un best-seller ? Avec Anna Gavalda nous ne sommes jamais déçus. Ici sept nouvelles, sept personnages. Deux femmes, cinq hommes qui nous dévoilent leur vie, le temps d’un instant, le temps d’une rencontre qui sera l’occasion de fendre l’armure. Ces sept nouvelles sont très différentes les unes des autres mais parviennent toutes à nous transporter et nous émouvoir. L’auteure parvient à incarner chacun de ses personnages avec une justesse incroyable. Que ce soit un avocat du 16ème arrondissement, une femme alcoolique ou bien une jeune fille, on y croit. Les personnages sont attachants et on ressent beaucoup de tendresse à leurs égards. L’écriture particulière d’Anna Gavalda s’adapte très bien à la forme courte. Toujours précise et incisive son style change et s’adapte à l’histoire. Nous pouvons également remarquer que l’auteure joue avec la langue et l'argot, pour notre plus grand plaisir. Fendre l'armure est donc un recueil qui mêle adroitement humour, émotion et poésie. 

J'ai toujours cette musique dans la tête
, Agnès Martin-lugand, 2017, (Michel Lafon)

De quoi ça parle ? Yanis et Véra ont la petite quarantaine et tout pour être heureux. Ils s'aiment comme au premier jour et sont les parents de trois magnifiques enfants. Seulement voilà, Yanis, talentueux autodidacte dans le bâtiment, vit de plus en plus mal sa collaboration avec Luc, le frère architecte de Véra, qui est aussi pragmatique et prudent que lui est créatif et entreprenant. La rupture est consommée lorsque Luc refuse LE chantier que Yanis attendait. Poussé par sa femme et financé par Tristan, un client providentiel qui ne jure que par lui, Yanis se lance à son compte, enfin. Mais la vie qui semblait devenir un rêve éveillé va soudain prendre une tournure plus sombre. Yanis saura-t-il échapper à une spirale infernale sans emporter Véra ? Son couple résistera-t-il aux ambitions de leur entourage ?

Pourquoi c’est un best-seller ? Le dernier roman d’Agnès Martin-lugand nous plonge dès le début dans l’intimité du couple de Yanis et Véra. Le lecteur partage leurs émotions, leurs pensées ainsi que leurs sentiments, notamment grâce à l’alternance du narrateur au fil des chapitres. De plus l’auteur parvient à leur attribuer une véritable identité aux personnzges. On imagine très bien Yanis, papa proche de ses enfants qui a parfois besoin d'être cadré et Véra, la mère accomplie et aimante. Les dialogues qui sont très présents, participent également à l’élaboration des caractères et à la progression de l'intrigue. Tout au long du livre l’auteur éparpille certaines informations et certains indices qui pourraient nous informer sur les raisons de ce changement dans le couple. En ce qui concerne le style de l’œuvre Agnès Martin-lugand ne cherche pas à créer des effets de style. L’écriture est assez simple et réaliste, cependant cela n’empêche absolument pas le lecteur de s’imprégner de l’œuvre. 

Cartes postales de Grèce
, Victoria Hislop, 2017, (Les Escales)

De quoi ça parle ? Dans sa boîte aux lettres, Ellie trouve, semaine après semaine, des cartes postales signées d’une simple initiale : A. Ces cartes ne lui sont pourtant pas destinées. Pourquoi lui parviennent-elles ? Qui est l’expéditeur ? Mystère. Portant l’éclat du ciel grec et l’eau cristalline de la mer, ces missives sortent la jeune femme de sa morosité quotidienne. Un jour, elles cessent cependant d’arriver. Ellie se sent délaissée, privée de cette bouffée d’oxygène qui la faisait rêver et voyager. Elle prend alors une décision : découvrir ce pays par elle-même. Le matin de son départ, Ellie reçoit un carnet par la poste. L’odyssée d’un homme, le fameux A, y est racontée. Celui-ci observe avec tendresse et générosité les Grecs, leurs coutumes, et ce qui fait le sel de leur quotidien. Derrière ses observations et ses savoureuses anecdotes se dessine le portrait d’un homme blessé. Pourrait-il encore croire en l’amour ?

Pourquoi c’est un best-seller ? Cartes postales de Grèce est une œuvre atypique qui oscille entre roman épistolaire, carnet de voyage et recueil de nouvelles. Les successions d’histoires et d’anecdotes peuvent sembler au début légèrement déroutantes, cependant on se prend très vite au jeu. L’auteure nous fait voyager et nous emmène cette fois ci en Grèce. Le travail de documentation, probablement très poussée, et le talent de conteuse de Victoria Hislop se coordonnent à merveille afin de transporter le lecteur dans un pays à mi-chemin entre tradition et modernité. Si les mots ne vous suffisent pas à vous évader le livre est également parsemé de photos sous formes de cartes postales. L’auteure choisi de nous emmener loin des grands centres balnéaires touristiques pour nous rapprocher de l’authentique. Vous l’aurez compris cette œuvre esthétique rend hommage comme il se doit à ce pays par les mots et les images. Après avoir refermé le livre, une seule envie survient ; tout plaquer et prendre le premier avion, direction la Grèce.

Un appartement à Paris
, Guillaume Musso, 2017, (XO)

De quoi ça parle ? Paris, un atelier d'artiste caché au fond d'une allée verdoyante. Madeline l'a loué pour s'y reposer et s'isoler. À la suite d'une méprise, cette jeune flic londonienne y voit débarquer Gaspard, un écrivain misanthrope venu des États-Unis pour écrire dans la solitude. Ces deux écorchés vifs sont contraints de cohabiter quelques jours. L'atelier a appartenu au célèbre peintre Sean Lorenz et respire encore sa passion des couleurs et de la lumière. Terrassé par l'assassinat de son petit garçon, Lorenz est mort un an auparavant, laissant derrière lui trois tableaux, aujourd'hui disparus. Fascinés par son génie, intrigués par son destin funeste, Madeline et Gaspard décident d'unir leurs forces afin de retrouver ces toiles réputées extraordinaires.  Mais, pour percer le véritable secret de Sean Lorenz, ils vont devoir affronter leurs propres démons dans une enquête tragique qui les changera à jamais.

Pourquoi c’est un best-seller ? Guillaume Musso fait partie de ses auteurs qui sont soit adorés soit détestés. Pour son dernier livre, Un appartement à Paris, l’auteur a choisi le genre littéraire du  polar. Cette thématique lui réussit plutôt bien, puisqu’une vraie noirceur imprègne les pages de début à la fin. Oubliées les amourettes, des questions graves sont abordées ; le suicide, la maltraitance des enfants etc. Ces thèmes assez sombres créent une sorte de tension qui tient le lecteur en suspens du début à la fin. Guillaume Musso a souvent l’habitude d’utiliser le surnaturel dans ses œuvres, mais ici uniquement du réel et de la dureté de la vie.  Le protagoniste Gaspard Coutances est probablement le plus intéressant à analyser. Cet alcoolique antipathique, au départ, se révèle être finalement quelqu’un qui gagne à être connu, derrière ce masque. Une certaine psychologie est également travaillée dans ce roman, une réflexion sur la parentalité. L’amour d’un parent pour son enfant est-il forcement inné ? La question de l’enfant est présente sous toutes ses formes, de l’enfant battu à l’enfant ardemment désiré en passant par l’enfant mal aimé. Dans l’ensemble cette lecture est agréable et se lit très rapidement. Un livre parfait pour l’été.     

La Dernière des Stanfield
, Marc Levy, 2017, (Robert Laffont)

De quoi ça parle ? Eleanor-Rigby est journaliste au magazine National Geographic, elle vit à Londres. Un matin, en rentrant de voyage, elle reçoit une lettre anonyme lui apprenant que sa mère a eu un passé criminel. George-Harrison est ébéniste, il vit dans les Cantons-de-l'Est au Québec. Un matin, il reçoit une lettre anonyme accusant sa mère des mêmes faits. Eleanor-Rigby et George-Harrison ne se connaissent pas. L'auteur des lettres leur donne à chacun rendez-vous dans un bar de pêcheurs sur le port de Baltimore. Quel est le lien qui les unit ? Quel crime leurs mères ont-elles commis ? Qui est le corbeau et quelles sont ses intentions ? Au cœur d'un mystère qui hante trois générations, La Dernière des Stanfield nous entraîne de la France occupée à l'été 44, à Baltimore dans la liberté des années 80, jusqu'à Londres et Montréal de nos jours.

Pourquoi c’est un best-seller ? Comme Guillaume Musso, Marc Levy se démarque des histoires d’amour avec son nouveau roman et nous entraine au sein d’une intrigue familiale à la fois complexe et intéressante. L’auteur parvient très bien à nous transporter dans les différents lieux de son roman. Un loft industriel, une ville portuaire, tout y est bien décrit et le décor s’installe facilement dans nos têtes. Le début du roman est un peu difficile pour le lecteur à cause de la multitude de personnages qui s’enchaine et des histoires qui se succèdent au fil des pages. Après de laps de temps d’adaptation, la lecture devient assez plaisante et facile. Bien que le suspens ne soit pas toujours au rendez-vous, les personnages d’Eleanor et George sont vraiment attachants. L’alternance entre les différentes périodes est elle aussi plutôt réussie et nous permet de voyager à travers le temps au sein d’une même famille.   

Ma mère, cette inconnue
, Philippe Labro, 2017, (Gallimard)

De quoi ça parle ? « Netka, il y a du slave dans ce nom qui sonne clair. Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans ses veines. Il me faudra beaucoup de temps pour identifier la Pologne, chercher la trace du père inconnu, éclaircir les mystères, imaginer l'enfant-valise, la petite fille abandonnée. Elle est, elle était ma mère. »

Pourquoi c’est un best-seller ? Deux mots pourraient résumer l’œuvre de Philippe Labro ; amour et pudeur. Ce livre est criant de sincérité, d’authenticité et extrêmement touchant. Dans Ma mère, cette inconnue l’auteur nous parle de son amour et de son admiration pour sa mère. C’est également une quête de la vérité, la recherche de ce que fut la vie de sa mère qui était assez discrète. Tout au long de l’œuvre on découvre son histoire à travers le vibrant hommage que lui dresse son enfant. L’émotion est souvent présente face aux dures épreuves que cette femme a traversées, tout en gardant la tête haute pour ses enfants et son mari. Cette lecture apporte une multitude de questions, et nous fait réfléchir sur notre propre quête identitaire. Les chapitres se succèdent et on ne voit pas le temps passer. A la fois courts et vivants, ils s’appuient sur une écriture assez simple, pleine de pudeur et de bienveillance. Le livre de Philippe Labro apporte un peu de bienveillance dans un monde qui en a bien besoin.

Le tour du monde du roi Zibeline
, Jean-Christophe Rufin, 2017, (Gallimard)

De quoi ça parle ? "Mes amis, s'écria Benjamin Franklin, permettez-moi de dire que, pour le moment, votre affaire est strictement incompréhensible. Nous ne demandons qu'à vous l'expliquer, dit Auguste. Et d'ailleurs nous avons traversé l'Atlantique pour cela. Eh bien, allez-y. C'est que c'est une longue histoire. Une très longue histoire, renchérit Aphanasie, sa jeune épouse que Franklin ne quittait plus des yeux. Elle traverse de nombreux pays, elle met en scène des drames et des passions violentes, elle se déroule chez des peuples lointains dont les cultures et les langues sont différentes de tout ce que l’on connaît en Europe... Qu'à cela ne tienne ! Au contraire, vous mettez mon intérêt à son comble". Comment un jeune noble né en Europe centrale, contemporain de Voltaire et de Casanova, va se retrouver en Sibérie puis en Chine, pour devenir finalement roi de Madagascar...

Pourquoi c’est un best-seller ? Après l’Abyssin et Rouge Brésil, Jean Christophe Rufin revient avec Le tour du monde du roi Zibeline. Cette œuvre au style roman historique est un genre qui lui va très bien. A partir de trois personnages historiques, Auguste Benjowski, célèbre voyageur du 18ème siècle, Aphanasie Benjowski, sa femme, et Benjamin Franklin, l'auteur élabore un roman d'aventures. Les mots de l’auteur son percutants. Grâce à ces histoires que conte Auguste Benjowski, le lecteur voyage à travers le monde du XVIII siècle et dans des paysages lointains. L'alternance des narrateurs permet de voir ce récit avec différentes sensibilités, ce qui renforce la véracité des propos tenus. Cette narration à plusieurs voix permet également aux lecteurs de s’attacher aux personnages. Emporter entre philosophie, aventures et rebondissements, ce roman est enrichissant et plaisant à lire.

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