Sélection

Les BD qui tiennent le haut de l'affiche

Au lendemain du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, de nombreux albums en sont sortis primés. Découvrez tous les lauréats du Festivals dans cette sélection de bande dessinées à ne pas rater. 

La BD a le vent en poupe et se porte de mieux en mieux. Après le Festival d'Angoulême, découvrez les albums incontournables. 

Richard McGuire, « Ici » (Gallimard)

Ici raconte l'histoire d'un lieu, vu d'un même angle, et celle des êtres qui l'ont habité à travers les siècles. Dans cet espace délimité, les existences se croisent, s'entrechoquent et se font étrangement écho, avant d'être précipitées dans l'oubli. Dans son roman graphique, cet auteur américain montre, pendant 300 pages, des scènes depuis le coin d’un salon. Seuls repères, une fenêtre et une cheminée. Dans Ici, c’est le temps qui copte. Au fur et à mesure, le lecteur découvre à quoi ressemblait la pièce en 1957, en 2014, en 1907 lors de sa construction, et même avant que la vie n’apparaisse sur Terre. 
Il n’y a pas de personnage principal dans Ici. «Le seul protagoniste est le temps», explique Richard McGuire. Richard McGuire propose ainsi une expérience sensorielle inédite, puissante et presque magique du temps qui passe.
>Fauve d’Or

 

Eric Ohser, « Père et Fils » (Warum)

"Vater und Sohn" ("Père et fils »), est une BD muette allemande créée en 1933 par Erich Ohser. Les seuls protagonistes sont un père tout en rondeurs et son petit garçon. Un album très poétique, qui devient encore plus touchant quand on sait qu'il a été créé dans une Allemagne nazie d’avant-guerre.
Faire de la caricature politique en Allemagne, après 1933, quand on était antinazi, signifiait soit l’exil, soit la mise en veille de ses convictions. Ohser compte parmi ces artistes qui ont refusé de quitter le pays aux mains d'Hitler et, mine de rien, sa BD pleine de fantaisie défiait l’autorité, au point d'être publiée sous pseudo à l’époque.
>Fauve Patrimoine

 

Marcello Quintanilha, « Tungstène » (Editions Ça et Là)

Ce roman graphique brésilien se déroule à Salvador de Bahia et met en scène quatre personnages (un dealer, un militaire retraité, un policier et sa femme) impliqués dans un fait divers anodin, mais qui s'embringuent bientôt dans une situation virant au thriller. Empruntant à la fois aux codes narratifs et visuels du comics, de la bd franco belge et du manga, Marcello Quintanilha met en scène avec maestria ce récit alternant scènes d’actions débridées et questionnements intérieurs, avec en toile de fond la réalité du Brésil d’aujourd’hui.
Marcello Quintanilha est un dessinateur brésilien né en 1971 et qui habite à Barcelone. Il a déjà publié Sept Balles pour Oxford au Lombard et le très remarqué Mes Chers Samedis chez Ça et Là.
>Fauve du Polar

 

G. Willow Wilson et Adrian Alphona, « Ms. Marvel » (Panini Comics)

Kamala, 16 ans, est une jeune Américaine musulmane qui rêve d'être blonde, grande, et d’avoir les super-pouvoirs de Ms Marvel. Un soir, alors qu'elle fugue, ces pouvoirs lui tombent dessus, et elle se découvre d’incroyables capacités. Kamala est un personnage très attachant et tout ceux qui gravitent autour le sont aussi. Un personnage qui rappelle un peu le Peter Parker de Brain Michael Bendis, avec son Ultimate Spider-Man
Avec le succès de leur semi-reboot Marvel Now, la Maison aux idées a choisi de remanier certaines de ses séries, le plus souvent des titres moins populaires que les Avengers ou les X-Men.
>Fauve de la Série

 

Pozla, « Carnet de santé foireuse » (Delcourt)

Le dessinateur Pozla souffre depuis l'enfance de la maladie de Crohn et raconte, au jour le jour, comment il a dû se faire raboter 80 centimètres d'intestins pour y survivre. Mais Pozla parvient à rendre tout cela drôle, touchant et surtout formidablement dessiné. On a rarement représenté la douleur avec une telle justesse. 
Pozla nous invite à nous plonger dans le témoignage brut d'une épreuve de vie, où le dessin, puissant analgésique, apporte un discours qui dépasse le verbal et où chacun peut retrouver ou entrevoir l'impact de la maladie sur le corps, la psyché, la vie. Une BD hybride et très personnelle, traitant de la maladie au quotidien, de ses absurdités et de son humanité, le tout saupoudré d'humour et d'autodérision.
>Fauve spécial

 

Pietro Scarnera, « Une étoile tranquille » (Rackham)

Tout le monde connaît Primo Levi et son poignant témoignage de la vie quotidienne dans le camp d'extermination d'Auschwitz, "Si c'est un homme". Mais la vie de Primo Levi après son retour à Turin, est moins connue. C'est à ce Levi là que Pietro Scarnera s'est intéressé.
Le jeune auteur revient sur la vie du Primo Levi chimiste, du Primo Levi père de famille et du Primo Levi écrivain. On y découvre des anecdotes inédites rapportées par Primo Levi lui-même, dans ses livres ou dans ses interviews.
C’est une « biographie sentimentale, émotive, car il y a quelque chose dans les mots de Levi qui nous concerne directement », explique l'auteur, dont le grand-père a également été fait prisonnier en Allemagne. Une très belle BD d’hommage.
>Prix Révélation

 

Etienne Davodeau et Benoît Collombat, « Cher pays de notre enfance » (Futuropolis)

Assassinats de magistrats, intimidations de journalistes, passages à tabac de syndicalistes et meurtre présumé d'un ministre : avec Cher pays de notre enfance, le journaliste d'investigation Benoît Collombat et le dessinateur Etienne Davodeau reviennent sur une page trop peu connue de l'histoire du XXe siècle, les "années de plomb" de la Cinquième République, dans les années 1970. De l'assassinat du juge François Renaud, à la mort de Robert Boulin, ministre du Travail de Valéry Giscard d'Estaing, retrouvé "suicidé" dans quelques centimètres d'eau, en passant par les frasques du SAC, sorte de "police privée" du parti gaulliste aux allures de mafia, on s'offusque, on sursaute et on enrage…
Il fallait oser faire une bande dessinée sur les arcanes secrètes de la Ve République, et les auteurs ont relevés ce défi avec brio. Une bande dessinée essentielle pour tous les passionnés des dessous de la politique.
>Prix du public

 

Benjamin Renner, « Le Grand méchant renard » (Delcourt)

L’ouvrage met en scène un renard mal dans sa peau, trop gentil pour croquer quoique ce soit. Une histoire, drôle et attendrissante. Un récit drôle, avec une pointe d’émotion, pour petits et grands. 
L’auteur est connu pour avoir co-réalisé le film Ernest et Célestine, adapté du livre jeunesse éponyme, écrit par Gabrielle Vincent. 
Benjamin Renner a remporté la quatrième édition du prix de la BD Fnac en janvier pour cet album.
>Prix Jeunesse

 

Collectif d’auteurs, « Laurence 666 » (Mauvaise Foi)

Laurence 666 est une revue graphique et collective où la bande dessinée, l'illustration et le graphisme se mettent au service du récit. Edité par le collectif Mauvaise Foi, ce projet réunit d’abord le comité éditorial qui définit une histoire globale. Ensuite, une vingtaine d’auteurs vient ajouter ses idées et illustrer les histoires avec un style toujours différent. Par ce concept original et novateur, la revue qui compte déjà cinq numéros à son actif a su se démarquer de la concurrence. L'objectif principal de la revue étant de pouvoir être lue dans son ensemble sans accrocs, tout en laissant libre court à l'inventivité des participants.
La revue Laurence 666 paraît une fois par an et chaque numéro est indépendant. Au fil des parutions de nouvelles perspective de jeu scénaristique s'opèrent en fonction des choix éditoriaux (avec l'introduction de la couleur sur certains passages par exemple).
>Prix de la BD Alternative

 

Mais aussi… 

 

Riad Sattouf, « Les Cahiers d’Esther » (Allary Editions)

Ecrits d’après les histoires vraies d’Esther A.*, Les Cahiers d’Esther nous plongent dans le quotidien d’une fille de 10 ans qui nous parle de son école, ses amis, sa famille, ses idoles.
Que sont Tal, Kendji Girac ou bien les têtes brûlées ? Quels sont les critères de beauté que doivent avoir les garçons et les filles pour être populaires ? Comment fait-on quand on a des copines plus riches que soi ? Qu’est-ce que le petit pont massacreur ? Comment les attentats du 7 janvier ont-ils été vécus dans la classe d’Esther ? Comment faire quand on a peur d’avoir des gros seins ?
En cinquante-deux pages qui sont autant de saynètes sur un thème à chaque fois différent, Esther nous raconte sa vie et son époque. Ce qu’elle ne dit pas à ses parents, elle le raconte dans ce journal intime, tour à tour drôle et émouvant, tendre et cruel : un portrait de la jeunesse d’aujourd’hui et un miroir de notre société.

 

Paka et Cyprienlov, « Roger et ses humains » (Dupuis)

On connaît Cyprien pour ses talents d’humoriste sur sa chaîne YouTube. Avec Roger et ses humains, il montre une autre facette de sa personnalité : celle du scénariste de bandes dessinées. Avec Paka au dessin, Cyprien raconte donc les déboires de Hugo, un jeune geek qui vit en couple et voit sa vie bouleversée le jour où il découvre dans son salon le robot Roger. Celui-ci, incapable de mentir et doté d’une grande curiosité pour ces êtres étranges que sont les humains, va provoquer catastrophes et quiproquos en pagaille. 
Divisé en strips de trois cases qui peuvent se lire indépendamment, mais forment également une histoire complète et un univers cohérent, cet album est le premier d'une nouvelle série. Bourré de références geek hilarantes, le premier tome de Roger et ses humains laisse présager une bonne suite. 

5
 

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