Après des succès comme Je vais bien, ne t'en fait pas ou Le coeur régulier, l'ancien lauréat du Prix Goncourt de la nouvelle Olivier Adam revient avec La renverse (Flammarion). Une histoire sur fond de faits divers, réunissant politique et scandale sexuel, à l'intérieur d'une petite bourgade de Bretagne. Toute ressemblance avec la réalité...
C'est l'un des romans à ne pas rater de cette saison. Olivier Adam décortique dans son dernier opus une histoire d'humilitation, de scandale politique, et de conflits familiaux au travers d'un suspense des plus intenses. Le magnat des faits divers revient sur les dégâts que peuvent causer les scandales politiques aux victimes, mais aussi aux familles. Un roman inspiré de faits divers qui jette un autre regard sur l'univers politique à petite échelle.
C'est l'histoire d'Antoine, 25 ans, employé dans une librairie Bretonne. Tout commence lors de l'annonce au journal de la mort d'un homme politique, Jean-François Laborde, ancien maire et ancien ministre qui est une personnalité politique célèbre de la ville. Mais la carrière de cet homme avait été entachée, dix années auparavant par un scandale de viols et d'abus sexuels. A cette époque, la mère d'Antoine, Cécile Brunet, était la maîtresse de cet homme et avait été mêlée à l'histoire. Forcé de revivre cette époque de sa vie, Antoine va remonter ce trouble passé et devenir un acteur à part entière de sa propre vie.
A travers son roman, Olivier Adam s'attaque, comme il sait si bien le faire, à la société et à son hypocrisie. Dans La renverse, il aborde particulièrement les thèmes du mensonge, de l'égoïsme, de la trahison et de la corruption. Toutes classes sociales en prennent pour leur grade, "gens d'en haut" ou "d'en bas". Plus précisément, c'est la communication entre les hommes et les médias que l'auteur décrit comme corrompue et à l'origine du mal, confrontée à l'honnêteté et l'honneur du personnage principal.. Autre cible d'Olivier Adam, la corruption. L'auteur met fortement en avant toutes les manipulations et secrets des hommes politiques pour conserver leur place malgré le scandale qui les pousse à la porte.
Comme souvent dans ce genre d'affaires, les familles sont aussi les victimes dont on ne parle pas et c'est ce que l'auteur a voulu démontrer : " J'ai voulu faire parler ceux dont on ne parle jamais". A travers ce récit, on percoit la difficulté pour Antoine de réaliser la vérité et de faire la différence entre l'info et l'intox. Quel rôle jouait sa mère dans cette histoire ? Est-elle réellement coupable ? Tant de questions auxquels le personnage ne trouve de réponse. C'est à travers son enquête sur le passé de sa mère qu'il se rend compte qu'en fin de compte, c'est sur lui-même et son existence que le personnage enquête.
Le récit attrape le lecteur, mais parfois il reste sur sa faim. Olivier Adam a tellement voulu écrire comme si c"était vrai, qu'il s'enferme un peu dans la description d'un fait divers et rate peut-être de pouvoir donner plsu d'épaissseur à ses personnages. Le manque de point de vue du narrateur fonctionne comme une apsiration par le vide, et le fait de ne pas donner de nom de famille aux victimes (Célia B. et Lydie S.) les rend presque anonymes. Où est la frontière entre l'universel et le banal ? Olivier Adam hésite. Le lecteur trébuche. Et tombe à la renverse.
> La renverse, Olivier Adam, (Editions Flammarion), 19 euros.
Regardez la vidéo de l'interview d'Olivier Adam par François Busnel pour l'émission La Grande Librairie :
Lire ici l'extrait de La renverse :
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