«Je dirai malgré tout que cette vie fut belle»

Jean d’Ormesson, le style et l'esprit

Le plus célèbre académicien de France, qui a publié une quarantaine d’ouvrages, revient en librairies avec « Je dirai malgré tout que cette vie fut belle » publié chez Gallimard, un an après son entrée au sein de la Pléiade. 

Il est bien rare d’entrer dans la collection de la Pléiade de son vivant. Pourtant, si Jean d’Ormesson a reçu cet hommage en janvier 2015, il ne s’arrête pas là, et ressort encore un livre. Je dirai malgré tout que cette vie fut belle est paru à la rentrée de janvier chez Gallimard, venant s’ajouter à la longue liste d’ouvrages de l’académicien français. Dans cet ouvrage, au titre emprunté à un vers d'Aragon, l’écrivain, chroniqueur, journaliste, acteur et philosophe revient sur sa vie, son passé, ses souvenirs. 

Un livre comme un éternel dialogue entre l'auteur et son sur-moi

« Pour se défendre dans un procès qu’il s’intente à lui-même, l’auteur fait défiler au galop un passé évanoui. Il va de l’âge d’or d’un classicisme qui règne sur l’Europe à l’effondrement de ce «monde d’hier» si cher à Stefan Zweig. De Colbert, Bossuet ou Racine à François Mitterrand, Raymond Aron, Paul Morand et Aragon. 
Mais les charmes d’une vie et les tourbillons de l’histoire ne suffisent pas à l’accusé : 
«Vous n’imaginiez tout de même pas que j’allais me contenter de vous débiter des souvenirs d’enfance et de jeunesse? Je ne me mets pas très haut, mais je ne suis pas tombé assez bas pour vous livrer ce qu’on appelle des Mémoires.» 
Les aventures d’un écrivain qui a aimé le bonheur et le plaisir en dépit de tant de malheurs cèdent peu à peu la place à un regard plus grave sur le drame qui ne cesse jamais de se jouer entre le temps et l’éternité, et qui nous emportera. »

Le bilan d'une vie et un regard sur le siècle

Figure dans la vie littéraire et politique française, Jean d’Ormesson n’avait pas publié d’inédit chez Gallimard depuis 13 ans. Mais dans ce livre de près de 500 pages, l’académicien nous offre une conversation avec un honnête homme, un épicurien aristocrate, qui joue de la vie tout en connaissant sa finitude, sa souffrance. D’ailleurs, l’écrivain se considère lui-même comme « une espèce de dinosaure menacé d’extinction ». Jean d’Ormesson n’est pas seulement une institution, c’est aussi quelqu’un qui continue à parler de notre époque. Dans ce procès, l’homme de plume et de pouvoir surveille ses faiblesses, ses excès, ramène à la raison l’enfant gâté qu’il a pu être. Une plongée vertigineuse dans son passé, qui nous fait rencontrer les écrivains qui l’ont influencé, qui nous font comprendre les origines de son style si distinctif, peu conventionnel, qui séduit et touche toutes les générations. 

Jean d'Ormesson, un style plein d'esprit 

Cela fait plus de soixante ans que Jean d’Ormesson marque l’univers littéraire. Fils d’ambassadeur, il publie

son premier roman L’Amour est un plaisir (Julliard) en 1956, alors qu’il n’a que 31 ans. Journaliste à Paris Match et dans d'autres titres de la presse régionale, il connaît son premier grand succès littéraire en 1971 avec La Gloire de l’Empire (Gallimard), pour lequel il reçoit le Grand Prix du roman de l’Académie Française. Directeur général du Figaro de 1974 à 1977, il poursuit parallèlement sa carrière d'écrivain, et signe des romans dont le style peu conventionnel séduit. Une écriture faite d’humour et de petites touches autobiographiques, de réflexion sur la vie, la mort, la relation au temps et à Dieu. Entré à l'Académie française en 1973, occupant le fauteuil 12, il publie en 1974 Au plaisir de Dieu (Gallimard). Suivent de nombreux ouvrages dont Mon dernier rêve sera pour vous (JC Lattès) en 1982, Jean qui grogne et Jean qui rit (JC Lattès) en 1984, ou Histoire du juif errant (Gallimard) en 1990.

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Jean d'Ormesson parle de son entrée dans la pléiade : 

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