Frissons

Dix polars pour faire trembler votre été

Rien de tel que l’été pour se donner des frissons. Que vous soyez à la plage ou sous la couette, dans l’avion ou dans le métro, chez vous ou à l’autre bout du monde, frissonnez et laissez-vous happer par le suspens de ces nouveaux polars sélectionnés par nos soins.   

Quand sort la recluse, Fred Vargas, 2017, (Flammarion)

De quoi ça parle ? « - Trois morts, c'est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n'est pas de notre compétence.

- Ce qu'il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J'ai donc rendez-vous demain au Muséum d'Histoire naturelle.

- Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?

- Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.

 - Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l'araignée recluse ? »

Pourquoi on aime ? Nouvelle enquête du commissaire Adamsberg, grand cru de Fred Vargas. L’attente fut longue mais c’est un commissaire transformé que nous retrouvons dans ce thriller au suspens incroyable. Ce qui différencie Quand sort la recluse des autres polars est probablement le charisme des personnages ainsi que l'environnement culturel, scientifique, historique, ethnique... Ici il ne faut pas chercher forcement le réalisme, et se laisser guider par l’imagination de l’auteure. Alors ne vous attardez pas à chercher la petite bête ou comprendre les coïncidences hasardeuses. Malgré cela l’intrigue tient complétement la route et le récit est passionnant. Le doux rêveur et poétique Adamsberg est un personnage très agréable à contempler et à analyser. L'attention qu'il prête aux mots est plaisante. En les collectant soigneusement dans son carnet, il parvient à laisser agir ses "protopensées". Il apporte en quelque sorte beaucoup de charme à l’œuvre bien qu’il s’agisse de meurtre. Depuis quelque temps une réelle évolution se dessine dans les récits de Fred Vargas. Ces œuvres sont de plus en plus travaillées et davantage étoffées.  Le seul bémol ? Il va falloir attendre un an, ou plus, pour découvrir le prochain roman de Vargas.

Sharko, Franck Thilliez, 2017, (ePub)

De quoi ça parle ? « Sharko comparait toujours les premiers jours d'une enquête à une partie de chasse. Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s'élancent à la poursuite du gibier. À la différence près que, cette fois, le gibier, c'était eux. » Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons. Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure. Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.

Pourquoi on aime ? Franck Thilliez fait partie des maitres incontestés du polar. Il nous le prouve une fois de plus avec la publication de son dernier roman, Sharko. Dans cette œuvre l’émotion et l’horreur sont au rendez-vous, et font vivre aux personnages principaux une véritable descente aux enfers. L’histoire est totalement captivante alors même que l’auteur du crime, Lucie Henebelle est connue dès les premières pages. Ici, ce qui intéresse le lecteur est plutôt, comment nos héros vont-ils se sortir de cette histoire. Comment ne pas être pris aux tripes face à ce crime qui pourrait avoir des répercutions désastreuses pour eux ? Le sang (et les aiguilles) est récurrente dans l’œuvre. On découvre notamment les multiples façons dont le sang peut être utilisé. Franck Thilliez s’améliore constamment. Il devient un conteur hors pair. Dans chacun de ses romans, son style d'écriture gagne en fluidité. Tout est limpide et coule de source. Si cette enquête peut sembler banale de prime abord, l'écrivain construit pas à pas un récit si prenant que plus rien n’aura d’importance à part nos deux protagonistes. Vous l’aurez compris ce livre est une réussite et cela n'est pas une surprise ! Ne passez pas à côté.

Au fond de l'eau, Paula Hawkins, 2017, (Sonatine)

De quoi ça parle ? Une semaine avant sa mort, Nel a appelé sa sœur, Julia. Qui n’a pas voulu lui répondre. Alors que le corps de Nel vient d’être retrouvé dans la rivière qui traverse Beckford, leur ville natale, Julia est effrayée à l’idée de revenir sur les lieux de son enfance. De quoi a-t-elle le plus peur ? D’affronter le prétendu suicide de sa sœur ? De s’occuper de Lena, sa nièce de quinze ans, qu’elle ne connaît pas ? Ou de faire face à un passé qu’elle a toujours fui ? Plus que tout encore, c’est peut-être la rivière qui la terrifie, ces eaux à la fois enchanteresses et mortelles, où, depuis toujours, les tragédies se succèdent.

Pourquoi on aime ? Comme pour La fille du train, le dernier roman de Paula Hawkins nous plonge dans une ambiance particulièrement sombre, pesante voir glauque. L'auteure nous entraîne une nouvelle fois dans une histoire inquiétante avec de nombreux personnages féminins, des secrets inavouables et beaucoup de tensions. Les personnages que l'on croise au fil des pages sont souvent pathétiques, « borderline » et se morfondent dans la tristesse et l’échec. Il est appréciable finalement de rencontrer de véritables humains et non des figures utopiques. On trouve dans cette œuvre une ambiance tout en subtilité qui immerge peu à peu le lecteur dans des eaux troubles et glaciales. Les sujets abordés sont pour la plupart difficiles. Cependant Paula Hawkins amène les choses en douceur, et sa subtilité ne l'empêche pas de parler de sujets sensibles comme la dépression ou le suicide. Au fond de l'eau est donc une lecture prenante ou on retient son souffle à plusieurs reprises. Même si ce roman ne révolutionne pas le genre, ce deuxième opus de Paula Hawkins confirme que c'est une auteure qui sait créer son propre univers immersif.

Conspiration, Eric Giacometti, Jacques Ravenne, 2017, (Lattes)  

De quoi ça parle ? De la France aux États-Unis, Marcas, mis sur la touche par sa hiérarchie, va devoir retrouver un secret qui hante l'histoire de France et dont la possession peut détruire les démocraties occidentales. Deux siècles plus tôt, en pleine Révolution française, l'inspecteur Ferragus - présent dans les Illuminati - est entraîné dans une implacable course contre la montre pour démasquer le groupe occulte qui veut s'emparer du même secret. Au cœur de ce secret, le pouvoir absolu.

Pourquoi on aime ? Pour lire ces œuvres à quatre mains de Giacometti et Ravenne, il est essentiel d’aimer les polars historiques et ésotériques. En effet, tout au long des récits, les auteurs font référence aux divers us et coutumes de nombreuses sociétés obscures et cachées. Parmi elles ; les Franc Maçons, les Illuminati ou encore les Templiers. Dans ce dernier opus, le lecteur va en apprendre davantage sur les Skull and Bones, société secrète née en France au temps de la révolution et qui a immigrée aux États Unis. Cet apport culturel ajouté aux aventures de Marcas (et Annibal Ferragus) fait la force de ces polars. Les auteurs nous promène entre histoires et réalité, et effectuent un chassé-croisé entre la révolution française et aujourd’hui. Une fois le premier chapitre lu, vous pouvez être sûr que vous ne lâcherez pas le livre de sitôt. Le vrai plus de cette œuvre est le réalisme. Bien que ce soit une histoire, tout reste totalement plausible. Il n’y a pas de rebondissements faciles, pas de résolutions criminelles tirées par les cheveux. L’œuvre est sur du sérieux et très bien documentée. Le lecteur ressent le travail fournit par les écrivains. Nous vous conseillons vivement ce très bon polar historique.

Noir comme la mer, Mary Higgins Clark, 2017, (Albin Michel)

De quoi ça parle ? La croisière promettait d'être sublime. Mais peu après avoir levé l'ancre, le luxueux Queen Charlotte est le théâtre d'un mystérieux assassinat : celui de lady Em, une riche octogénaire. Et son inestimable collier d'émeraudes, censé avoir appartenu à Cléopâtre, a disparu... Le coupable est à bord, sans aucun doute. Mais qui est-ce ? Son assistante apparemment dévouée ? Le jeune avocat qui voulait persuader lady Em de rendre le collier à l'Égypte, son propriétaire légitime ? Ou Célia Kilbride, l'experte en pierres précieuses qui s'était liée avec la vieille dame ? La liste des suspects s'allonge au fur et à mesure que le Queen Charlotte fend les flots et que la croisière tourne au drame.

Pourquoi on aime ? Un paquebot de luxe, une riche veuve qui détient un bijou inestimable ayant appartenu à Cléopâtre, un voleur hors pair et une jeune femme que la malchance poursuit. Tous les éléments sont réunis pour nous promettre une enquête digne de la célèbre Mary Higgins Clark. De très nombreux personnages rythment l’enquête et font leur entrée tour à tour. L’auteur a dû prendre beaucoup de plaisir à les rendre tous plus ou moins caricaturaux, légèrement sympathiques avec un ego surdimensionné. L’accumulation de ces protagonistes stéréotypés donne aux lecteurs l’impression de regarder une pièce de théâtre. La plume de l’auteur, son suspense et le rythme de l’œuvre n’y sont pas pour rien. Le style d’écriture fluide et les chapitres courts sont efficaces et ajoutent du rythme à l’œuvre. Bien que le livre soit un peu long à démarrer (le temps que les personnages dévoilent leurs caractères), on est sous le charme de notre couple d’enquêteurs Alvirah et Willy. Noir comme la mer est un très bon roman d'enquête qui nous dévoile le luxe et ses côtés sombres. Embarquez avec nous à bord du Queen Charlotte !

Fin de ronde, Stephen King, 2017, (Albin Michel)

De quoi ça parle ? Dans la chambre 217 de l'hôpital Kiner Memorial, Brady Hartsfield, alias Mr Mercedes, gît dans un état végétatif depuis sept ans, soumis aux expérimentations du docteur Babineau. Mais derrière son rictus douloureux et son regard fixe, Brady est bien vivant. Et capable de commettre un nouveau carnage sans même quitter son lit. Sa première pensée est pour Bill Hodges, son plus vieil ennemi.

Pourquoi on aime ? Quand science-fiction et réalité s’entrechoquent cela donne Fin de ronde, le dernier roman addictif de Stephen King. C’est un secret pour personne, l’auteur fait partie de ces maitres incontestables en littérature fantastique, horreur et romans policiers. Il revient cet été avec le dernier opus de sa trilogie. Les personnages dans Mr Mercedes et Carnets noirs sont donc de retour avec un récit extrêmement intriguant, qui tient en haleine, tout en abordant des sujets qui font écho à la vie quotidienne. Si le rapport aux nouvelles technologies et l'impact des réseaux sociaux sont développés, un thème bien plus sombre et tristement intemporel est au centre de l’œuvre : le suicide. Le lecteur prend également plaisir à retrouver le duo Bill et Holly, leurs forces et avant tout leurs faiblesses. Ces personnages dégagent beaucoup de sympathie et on s’attache forcement à leur détermination sans faille. Vous découvrirez notamment pendant votre lecture un Brady plus pervers et manipulateur que jamais. Viabooks vous conseille fortement de lire les deux tomes précédant. Même si ils peuvent être lus indépendamment les uns des autres, il serait dommage de louper la série complète. 

Les enquêtes du département V - Tome 7 : Selfies, Jussi Adler-Olsen, 2017, (Albin Michel)

De quoi ça parle ? Elles touchent les aides sociales et ne rêvent que d'une chose : devenir des stars de reality-show. Sans imaginer un instant qu'elles sont la cible d'une personne gravement déséquilibrée dont le but est de les éliminer une par une. L'inimitable trio formé par le cynique inspecteur Carl Mørck et ses fidèles assistants Assad et Rose doit réagir vite s'il ne veut pas voir le Département V, accusé de ne pas être assez rentable, mettre la clé sous la porte. Mais Rose, plus que jamais indispensable, sombre dans la folie, assaillie par les fantômes de son passé.

Pourquoi on aime ? Voici le 7ème opus de la série du Département V. Il est vivement conseillé de lire les œuvres précédentes si vous ne voulez pas être totalement perdu et apprécier à leur juste valeur tous les personnages. En effet bien que l'intrigue principale soit indépendante de nos protagonistes, cet épisode nécessite, peut-être plus que dans les autres, d’aimer les personnages. Ici il faut éprouver l'empathie nécessaire pour Rose, faire face à Assad, toujours aussi secret, voir Gordon toujours aussi amoureux, et comprendre pourquoi Carl gère difficilement sa vie privée. Cette fois ci une enquête sur un probable tueur en série va permettre au Département V de se pencher sur un de ses « cold case » et de s'infiltrer dans les affaires de la « crim » de Copenhague, sans réelle autorisation. En parallèle Carl va devoir affronter une équipe de télévision qui cherche de l'image et du sensationnel. A travers eux l’auteur nordique va s’interroger sur la société danoise, son passé trouble et sa jeunesse aveuglée par la société de consommation. Bien que l’œuvre soit conséquente l’auteur nous entraine avec lui et l’équipe de Carl sans même voir le temps passer. Ce n’est peut-être pas le meilleur tome mais il fait tout de même honneur aux autres et vous passerez forcément un bon moment.

Le tricycle rouge, Vincent Hauuy, 2017, (Hugo Roman)

De quoi ça parle ? Noah Wallace est un homme usé, l’ombre du brillant profileur qu’il était jusqu’à ce qu’un accident lui enlève à la fois sa femme et sa carrière. Mais une carte postale trouvée sur le lieu d’un crime atroce au Canada l’implique directement et le ramène à une série de meurtres commis cinq ans plus tôt. Dans le même temps, à New York, la journaliste-blogueuse Sophie Lavallée enquête sur un reporter disparu dans les années soixante-dix. Et si les deux affaires étaient liées par le même sombre secret ?

Pourquoi on aime ? Récompensé par le prix Michel Bussi du Meilleur Thriller Français, en avril 2017, ce premier roman de Vincent Hauuy est une belle découverte et laisse présager d'une longue carrière. Le roman compte près de 500 pages mais se lit de manière très fluide. Les chapitres sont courts et composés à chaque fois d’un titre énigmatique d'une telle précision qu'ils n'en sont rarement pompeux (Cachectique, Alliciant, Agélaste, Lulibérine ou encore Holistique...). Chaque fin de chapitres appelle la page suivante…ce qui nous amène à lire les presque 500 pages en une journée. L’intrigue et le suspens sont au rendez-vous à chaque fois et rend le lecteur totalement addictif. Le style de l’auteur est très fluide, le récit ne tombe absolument pas dans la langueur. Sa plume est très visuelle également. Elle permet aux lecteurs de se projeter sans aucun souci. L’intrigue qui se joue sur deux personnages, un profileur brisé qui tente de recouvrer ses facultés et une jeune journaliste qui s’attire des ennuis, est très dense mais ne pose absolument aucun souci de construction et reste claire. Quant aux personnages, qu’ils soient primaires ou secondaires, ils sont extrêmement bien travaillés et jouissifs à étudier. Ce beau puzzle laisse une empreinte chez le spectateur. Ce qui est signe d’un très bon roman. 

L’impossible définition du mal, Maud Tabachik, 2017, (Borée)

De quoi ça parle ? Une jeune femme, Hélène Koskas, est retrouvée morte au milieu des bois. Si son identité et son histoire ne font guère de mystères - elle devait venir gonfler le nombre des femmes slaves sur les trottoirs des capitales européennes -, c'est son corps, mutilé, qui interpelle. Suivant le mode opératoire de l'assassinat, tout laisse à penser que ce crime porte la signature du tueur cannibale, un dangereux spree killer en cavale depuis plus de dix ans. Si le meurtrier le plus recherché de Russie est dans la région, il n'y a aucune raison pour qu'il ne récidive pas dans les jours prochains. L'enquête commence...

Pourquoi on aime ? Si vous n’avez pas le cœur bien accroché, il est conseillé de passer votre chemin. Ici l’auteur nous parle d’anthropophagie et ne lésine pas sur la description de l’horreur à l’état pur. L’intrigue se déroule en Russie. Le passé communiste, l’instabilité politique du pays ainsi que la corruption qui y règne ajoutent de la noirceur à ce thriller déjà très sombre. Cependant cette atmosphère pesante voir gênante correspond parfaitement à l’histoire morbide dont nous parle l’auteur. Le cannibalisme est décrit comme une sorte de fantasme ultime, de pulsion assouvie de manière orgasmique. Ce qui est encore plus glauque c’est que l’auteure donne la parole à ce fou. Elle le fait parler à la première personne afin qu’il  nous raconte son histoire. Le lecteur se retrouve donc face à face avec le meurtrier et la révélation qu'il a eue dans sa vie suite à l'ingestion de chair humaine. Il nous parle également de ces différents meurtres afin de récolter de la « viande » humaine. Bien entendu aucune empathie envers le personnage ne se fait sentir au fil des pages. Au contraire puisqu’on apprend malheureusement que cet homme a vraiment existé.  En effet l'intrigue est majoritairement bâtie autour d'Andreï Tchikatilo, un tueur russe qui a réellement vécu. Il a été reconnu coupable du meurtre de 52 personnes, dont 35 enfants, dont il avait pris pour habitude de dévorer leurs organes sexuels. Alors bien sûr on aime ou on n’aime pas ce côté très écœurant qui sort du livre mais c’est une histoire qui marquera notamment par la violence de ces meurtres et la personnalité du tueur.

Le saut de l'ange, Lisa Gardner, 2017, (Albin Michel)

De quoi ça parle ? Nuit noire et pluvieuse sur le New Hampshire : sur la route, une voiture fait une violente embardée. Au volant, une femme qui ne se souvient de rien, sauf d'une chose : Vero, sa fille, qui était avec elle, a disparu. Tout est immédiatement mis en œuvre pour la retrouver, en vain... Jusqu'à ce que Thomas, le mari de Nicole, dévoile que sa femme a perdu la raison : l'enfant n'a jamais existé ! Pourtant, il y avait une autre personne avec elle dans la voiture lors de l'accident, les recherches de la police l'ont confirmé. Alors, qui était-ce ? Qu'est-elle devenue ? Que s'est-il réellement passé cette nuit-là ?

Pourquoi on aime ? Voilà une œuvre qu’on dévore en un rien de temps. Au début du récit c’est une enquête très classique ; une voiture qui dérape et tombe dans un ravin en pleine nuit. Puis tout se complique. Nicki à bord de la voiture, sonnée par l’évènement, persiste à dire que son enfant, Vero, était avec elle dans le véhicule. Thomas le mari, lui est formel, ils n’ont jamais eu d’enfant. S’en suit alors nombre de questionnements dans la tête de Nicky mais également dans celle du lecteur. Qui doit-on croire ? Qui dit la vérité ? Qui ment ? Faut-il faire confiance à la mémoire chamboulée de Nicky ? Thomas essaye-t-il de la manipuler ? Cette histoire rend totalement paranoïaque et nous bouleverse au fil des pages. Aucune certitude n’existe, il n’y a que des suspicions. On suit avec attention l’enquête de Tessa Léoni et du sergent Wyatt qui vont tenter d’éclaircir les zones d’ombre de cet accident. Lisa Garner nous emmène de surprise en surprise et donne à l’histoire une tournure insoupçonnable. Le lecteur s’infiltre dans le sombre passé de Nicky grâce aux quelques bribes de souvenirs qui lui reviennent. Cela ajoute à l’histoire énormément de suspens puisque le lecteur ne sait plus à qui faire confiance. Une fois plongé dans le livre il est impossible de le refermer sans connaitre le dénouement. Pour les amateurs du genre, n'hésitez pas, Le saut de l'ange est un régal.

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